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Échange parcellaire : optimiser ses pratiques grâce à la restructuration de son parcellaire

En permettant un gain de temps et d’énergie, l’échange parcellaire permet in fine de faire des économies. Tour d’horizon des avantages concrets de cette démarche.

parcelle agricole colza, blé, prairies
L'échange parcellaire peut être source de gain de temps et d'argent.
© Pixabay

Les échanges parcellaires sont un moyen de gagner en efficacité. Les kilomètres parcourus liés à l’éloignement des parcelles représentent une charge financière, sans contrepartie de recettes et du temps perdu. La chambre d’agriculture du Calvados a fait le calcul : se rendre une fois par jour à une parcelle située à 15 km du siège d’exploitation pendant six mois, cela représente cinq jours passés sur la route et 5 490 km parcourus. Rapprocher les parcelles permet de faire des économies de carburant, de limiter les frais d’usure des véhicules et les investissements dans des attelages de grande capacité.

Mais les échanges parcellaires peuvent aussi être l’occasion de modifier la géométrie et la superficie des parcelles. La chambre d’agriculture de Normandie a montré qu’entre deux parcelles de 3 hectares, l’une en pointe et l’autre rectangulaire, les temps de travaux à l’année varient de plus de 15 % sur une culture de maïs. Une meilleure configuration des îlots va faciliter le passage des outils et améliorer leurs précisions. On va pouvoir développer plus facilement des techniques alternatives tel que le désherbage mécanique, avoir peut-être la possibilité de réaliser un labour perpendiculaire à la pente pour éviter le ruissellement et l’érosion des sols, ou encore limiter les pertes de récolte car la moissonneuse-batteuse n’aime pas les triangles…

Regrouper, c’est aussi faire des économies d’intrants

« Les échanges vont permettre de réduire les charges opérationnelles : l’exploitant va mieux surveiller ses parcelles, pouvoir intervenir au bon moment, rapidement et donc réduire les doses. Ce n’est pas le cas sur des parcelles éloignées où la conduite est plus automatique, moins précise », explique Mickaël Jacquemin, agriculteur dans la Marne et fondateur du site echangeparcelle.fr. Une meilleure surveillance des cultures, ce sont des interventions en conditions optimales d’hygrométrie, vent et stade de la culture. C’est donc moins de dérive aussi, ce qui est positif pour l’environnement.

Le rapprochement peut permettre d’allonger les rotations et de diversifier l’assolement, car les parcelles éloignées sont souvent laissées en jachère ou en prairie par facilité. Il donne la possibilité de mieux répartir ses effluents d’élevage et de ne plus surfertiliser les parcelles proches des bâtiments. En regroupant ses parcelles, on s’offre aussi de nouvelles opportunités comme celle de créer des îlots irrigués de plus grande taille ouvrant à l’implantation de nouvelles cultures.

« Les agriculteurs sont toujours satisfaits des résultats obtenus quand ils concrétisent des échanges », constate Axelle de Lavenne, chargée de mission urbanisme et aménagement à la chambre d’agriculture du Calvados.

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