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La qualité de l'eau mieux préservée avec l’agriculture de conservation des sols

L’agriculture de conservation des sols (ACS) contribue à préserver la qualité de l’eau selon un suivi chez trente agriculteurs de 2016 à 2020. Des pistes de progrès sont repérées.

Le fort développement des lombrics en ACS contribue à améliorer la structure des sols.
Le fort développement des lombrics en ACS contribue à améliorer la structure des sols.
© C. Gloria

Une augmentation du taux de matière organique comprise entre 14 et 44 % en cinq ans sur l’horizon 0-10 cm : c'est un des multiples résultats sortis du projet Osolemi’Eau, l’Observatoire de l’agriculture de conservation des sols (ACS) sur la qualité de l’eau sur le bassin Seine-Normandie. Les mesures ont été effectuées chez trente agriculteurs du réseau Apad (apad.asso.fr) pour évaluer l’impact de l’ACS. La hausse de matière organique s’accompagne d’une réduction de l’indice de battance (- 0,3) et de la présence de 15 fois plus de vers de terre que dans les systèmes classiques.

Ces performances sont permises grâce à une bonne couverture des sols qui atteignait jusqu’à 90 % du parcellaire les années où l’eau n’était pas un facteur limitant (impact sur les levées…). Le risque de lessivage d’azote est amoindri grâce aux couverts végétaux, « pouvant pomper deux à trois fois plus d’azote que les seuils de références », communique l’Apad.

L’ACS permet un stockage important de carbone, avec une moyenne de + 558 kgC/ha/an selon les analyses de sol, contre - 170 kgC/ha/an dans la référence grandes cultures retenue par Inrae. « Ce stockage permet de remédier à terme les effets du changement climatique et d’augmenter indirectement la réserve utile des sols », selon l’Apad.

Les résultats ont également révélé une baisse de pression parasitaire et un IFT hors herbicides de – 20 à – 60 % par rapport aux références régionales sur quatre ans. Une activité microbienne deux fois plus importante a été identifiée dans les sols sen ACS par rapport aux références de laboratoire, ce qui peut favoriser la biodégradation des produits phyto.

Des axes d’améliorations existent, comme sur le pilotage de la fertilisation azotée. Pour mieux comprendre les dynamiques de l’azote dans les sols en ACS et mieux piloter la fertilisation, un besoin d’outils d’aide au pilotage de la fertilisation azotée se fait ressentir. « La réduction de dose d’azote minéral n’est pas encore significative en système céréalier », constate l’Apad au travers du projet. Enfin, la gestion des adventices reste une contrainte en ACS. L’IFT herbicide sur ce système est en moyenne équivalent aux références Agreste régionales sur les quatre campagnes de suivi. Le glyphosate représente entre 10 et 20 % de cet IFT, malgré un tiers de la dose homologuée en moyenne utilisé lors des applications.

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