[Covid-19] Assouplissement demandé pour l'après-CIPC, antigerminatif en pommes de terre
Avec des débouchés pénalisés par le coronavirus, le stockage prolongé de pommes de terre empêche le nettoyage de nombreux bâtiments, comme l'exige la réglementation de l'après-CIPC. La région Hauts-de-France demande un assouplissement des mesures.
Avec des débouchés pénalisés par le coronavirus, le stockage prolongé de pommes de terre empêche le nettoyage de nombreux bâtiments, comme l'exige la réglementation de l'après-CIPC. La région Hauts-de-France demande un assouplissement des mesures.
L’épidémie de Covid-19 a des répercussions sur le calendrier de l’après-CIPC. L’utilisation de cet antigerminatif pomme de terre doit être interdite le 8 août 2020 dans toute l’Union européenne, avec en parallèle le respect d’une très faible limite maximale de résidus (LMR) dans les bâtiments, dont la teneur doit être confirmée cet été. Le hic, c’est que de nombreux bâtiments restent pleins, vu l’arrêt des enlèvements à destination de l’industrie. Seuls les bâtiments vides peuvent être nettoyés et désinfectés pour être sous la limite de LMR.
Tenir compte des circonstances exceptionnelles
Près de 500 000 tonnes de pommes de terre, correspondant à plus de 700 000 m2 de bâtiments, sont concernées dans la région Hauts-de-France, première région de production en France. Le président de région vient de demander au ministre de l’Agriculture, Didier Guillaume, d’assouplir certaines mesures de ce plan, en raison des circonstances exceptionnelles auxquelles fait face la filière pomme de terre. Xavier Bertrand demande au ministre de plaider à Bruxelles pour une LMR la plus élevée possible et réclame un report de l’application de cette LMR dans les bâtiments.
Être en dessous des limites de résidus
Ces doléances ont-elles une chance d’aboutir ? Elles permettraient aux moins aux producteurs d’effectuer le nettoyage de leurs bâtiments dans de bonnes conditions, seule garantie pour être en dessous des LMR et conserver le caractère marchand des lots. Le nettoyage consiste à balayer et à aspirer la terre résiduelle dans toutes les zones du bâtiment, puis à le laver au nettoyeur haute pression, tel que recommandé par la Potato Value Chain. À raison d’une surface moyenne par bâtiment de 574 m2, plus de 1200 bâtiments sont directement concernés par ces demandes.