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Blé : des variétés pour concilier hauts niveaux de protéines et de rendement

Les variétés dites GPD s'en tirent mieux que d'autres pour éviter "l'effet dilution", qui entraîne la baisse de la teneur en protéines lorsqu'augmente le rendement. C'est l'un des axes de travail privilégié par les sélectionneurs.

Les variétés GPD (Grain Protein Deviation) sont caractérisées par la capacité de concentrer plus de protéines que d'autres variétés affichant une productivité équivalente. © V. Marmuse
Les variétés GPD (Grain Protein Deviation) sont caractérisées par la capacité de concentrer plus de protéines que d'autres variétés affichant une productivité équivalente.
© V. Marmuse

C’est bien connu : pour une variété de blé donnée, plus le rendement est élevé et plus la teneur en protéines baisse, pour une disponibilité en azote identique. On appelle ce phénomène la dilution. L’enjeu de la teneur en protéines devient donc de plus en plus important dans un contexte de réduction des intrants et de changement climatique.

Pour apporter des solutions, la génétique cherche à minimiser l’impact de la limitation de la dose d’azote en garantissant un bon niveau de rendement et de protéines. Les variétés GPD (Grain Protein Deviation) et GPD + vont dans ce sens. Elles sont capables d’absorber plus d’azote après la floraison avec un niveau de productivité identique à d’autres variétés. Chez RAGT Semences, on met par exemple en avant la variété RGT Letsgo, qui se caractérise par un GPD élevé tout en affichant un bon comportement face aux maladies. « C’est un profil variétal que nous ciblons et comptons amener dans le flux des années à venir », explique-t-on chez RAGT.

Les variétés ayant la capacité de concentrer davantage de protéines par rapport à d’autres variétés ayant un niveau de rendement identique bénéficient d'un bonus à l'inscription. Cette aptitude GPD des variétés à voir leur teneur en protéines diminuer moins vite que l’augmentation du rendement est indiquée dans les documents Arvalis listant les variétés et leurs principales caractéristiques.

Grâce aux marqueurs moléculaires et à la caractérisation du phénotype variétal, les sélectionneurs ont la possibilité de prédire la présence d’un trait d’intérêt de la plante. L’ensemble de la gamme variétale proposée se doit de répondre aux différents cahiers des charges avec des règles à l’inscription précises, dont celles de ne pas détériorer le rendement au profit de la qualité.

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