Après les quotas sucre, place à la contractualisation
La réforme de l'organisation commune du marché du sucre aura lieu en 2017. Cette nouvelle OCM sucre signe la fin des quotas et des prix minimum garantis en sucre.
La Commission a tranché le 26 juin : c’est finalement en 2017 que s’achèvera l’ère des quotas et des prix minimum garantis en sucre. Les protections douanières et le dispositif réglementaire pour la politique interprofessionnelle et de contractualisation sont conservés, avec en plus une possibilité de négociation collective sur les prix. « Cela permettra d’assurer la stabilité et la prévisibilité à la fois pour les producteurs de betteraves et pour les transformateurs », souligne le Commissaire européen à l’Agriculture, Dacian Ciolos.
Déjà une expérience du prix
« Aujourd’hui, il n’existe pas de prix minimum pour le sucre destiné à l’éthanol et à l’alcool. Pourtant,des prix sont fixés et des contrats signés pour 20 millions de tonnes dans
le quota et 15 millions hors quota. Nous avons donc déjà cette expérience du prix », souligne Alain Jeanroy, directeur général de la CGB. Pour les producteurs de betteraves, c’est d’un côté une sécurité qui disparaît avec la fin des prix garantis, mais « c’est aussi l’opportunité de développer la production et de retourner durablement sur le marché mondial, qui ne sera pas juste un exutoire, y compris pour l’éthanol », estime la CGB. Le syndicat réclamait toutefois de maintenir l’organisation de marché actuelle jusqu’à 2020 afin de pouvoir rattraper le Brésil et la Thaïlande sur le terrain de la compétitivité. Cette nouvelle donne pourrait se traduire par une hausse de la production de sucre de 15 % à 20 % dans l’Union européenne et par un développement de l’isoglucose, d’où l’importance pour le sucre communautaire de s’imposer à l’export.