Aller au contenu principal

Achats de matériel agricole : « J’autofinance au maximum mes investissements »

Fabien Varoquier exploite 200 hectares à Dommartin-sous-Hans dans la Marne. Pour diminuer ses charges de mécanisation et les risques de pannes, l'agriculteur privilégie le matériel d'occasion et des modèles les moins pourvus d'électronique.

Fabien Varoquier, Dommartin-sous-Hans (51) :"J’achète le plus souvent du matériel d’occasion."
© C. Baudart

« Lorsque je renouvelle un matériel, je me rappelle mes objectifs : être autonome et casser les coûts, pour gagner ma vie avec mon travail. Alors j’investis toujours avec prudence dans le matériel, et uniquement lorsque cela correspond à un besoin.

Lire aussi : Six questions à se poser avant de réinvestir

J’achète le plus souvent du matériel d’occasion et je choisis toujours des outils qui ne sont pas bardés d’électronique. Je ne suis pas contre le progrès mais je n’aime pas qu’un matériel qui coûte cher tombe en panne pour une bricole.

Lorsque j’ai acheté mon pulvé, on m’a proposé un 28 mètres équipé des dernières buses et de la coupure de tronçons, mais j’ai opté pour un 36 mètres tout simple. Combien de litres de produit phytosanitaire économise-t-on vraiment avec ces options à 5 000 ou 10 000 euros ?

Mon dernier investissement en date concerne du matériel betteraves. J’ai investi 20 000 euros dans une arracheuse en décomposé et 20000 euros dans un semoir à betteraves, tous deux d’occasion. Cet équipement m’a permis d’abaisser mes coûts d’arrachage à 120 euros/hectare : je ne compte pas mon temps de travail mais c’est la moitié du prix d’un arrachage en prestation. J’essaie d’autofinancer le plus possible mes achats, pour descendre au maximum le niveau de mes emprunts.

J’évite aussi de différer la première annuité, pour rembourser le plus vite possible : aujourd’hui, l’argent ne coûte pas cher mais les aléas ou les coups durs, ça arrive, et il faut toujours rembourser un prêt. Je préfère jouer la sécurité.

Lire également : Profiter de taux encore très bas pour renouveler son matériel agricole

Cette année, j’ai fait une exception : j’ai acheté un télescopique neuf, avec une première échéance à douze mois. L’écart de prix avec un matériel d’occasion était réduit et cela m’a permis d’autofinancer l’aménagement d’un stockage à plat dans un bâtiment existant, pour mieux valoriser ma récolte. »

Les plus lus

Yannick Maraval agriculteur à Lautrec dans le Tarn devant son déchaumeur à dents
Couverts végétaux : « J’ai adapté et fabriqué mon propre matériel pour le semer à moindre coût »

Yannick Maraval, agriculteur à Lautrec, dans le Tarn, a installé un semoir fait maison sur son déchaumeur à dents pour semer…

Moisson des blés dans les plaines de la Marne.
Moisson 2024 : des rendements très décevants sauf dans le sud

La météo continue à faire des siennes et les moissons se déroulent dans des conditions difficiles. Rendements faibles, qualité…

Régis Négrier, agriculteur en Charente-Maritime, dans une parcelle en agroforesterie.
Haies : « Je suis convaincu de leurs effets bénéfiques pour l’agriculture »

Régis Négrier, céréalier à Berneuil (17), plante depuis 20 ans des haies sur son exploitation et s’est même essayé aux…

Chantier de récolte de féverole
Aides aux légumineuses : 30 % d'aide pour l’achat d’agroéquipements spécifiques

Doté de 20 millions d’euros, un dispositif d'aides aux productions de légumineuses a été ouvert. Il concerne l’achat de…

Haie arborée
Plantation de haies : 100 % des coûts pris en charge

Les demandes d’aides pour la plantation et la gestion des haies et des alignements d’arbres sur les parcelles agricoles …

Jérémy Lachaux, agriculteur à Cugney en Haute-Saône devant sa herse rotative
Implantation du colza : « Je prépare le sol le plus rapidement possible après la moisson »

Jérémy Lachaux, agriculteur à Cugney en Haute-Saône, cultive 115 ha de colza. Il intervient rapidement après la moisson…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Grandes Cultures
Consultez les revues Réussir Grandes Cultures au format numérique sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter Grandes Cultures