« Gain de 1 h 30 par jour avec la nouvelle salle de traite »
Après 14 ans avec un roto traite intérieure, Virginie et Pascal Foucard ont investi fin 2022 dans une nouvelle salle de traite. Gain de temps et confort de travail sont au rendez-vous.
Après 14 ans avec un roto traite intérieure, Virginie et Pascal Foucard ont investi fin 2022 dans une nouvelle salle de traite. Gain de temps et confort de travail sont au rendez-vous.
En AOP Sainte Maure de Touraine, Virginie et Pascal Foucard élèvent 360 alpines et cultivent 190 hectares à Savonnières en Indre-et-Loire. Ils ont créé l’atelier caprin en 2008, en remplacement des ovins allaitants. Le couple achète alors d’occasion un roto Gabard 16 places, traite intérieure. « Nous avons eu beaucoup de soucis avec ce roto, et sur la fin, c’était devenu très compliqué de le réparer, de trouver des pièces, le fabricant n’existant plus », se rappelle Virginie Foucard. Avec 4 heures de traite par jour et la crainte des pannes, la traite était longue et loin d’être sereine.
En avril 2021, un incendie détruit une partie des installations de l’exploitation, mais épargne les bâtiments des chèvres et la salle de traite. À ce moment s’est posée la question de continuer la production caprine. La réponse sera oui, à condition d’investir dans une nouvelle salle de traite.
Salle de traite de plain-pied
« Nous voulions une salle de traite pratique et agréable pour nous et les chèvres, qui fonctionne bien, et rapide », témoigne Virginie Foucard. Les éleveurs visitent plusieurs élevages équipés de marques différentes, échangent avec un voisin… Leur choix se porte sur une installation de traite SAC avec une stalle sortie rapide Albouy pour un investissement de 131 000 euros hors taxes.
Pascal Foucard réalise le bâtiment qui abrite la nouvelle installation et la maçonnerie des quais. Il échange beaucoup avec les techniciens du concessionnaire pour respecter les contraintes de disposition, de dimensions et de pente. L’aire d’attente est également revue. « La salle de traite est de plain-pied. Je ne voulais plus que les chèvres aient à monter sur le quai. Elles rentrent mieux et ne glissent pas. Nous avons deux quais de 24 places, un poste par chèvre en ligne basse avec une pompe à lobe, extrêmement silencieuse. C’est même perturbant les premières fois. Le confort de traite est au rendez-vous, l’outil fonctionne bien, les griffes sont légères et transparentes avec les manchons en silicone, on voit bien le lait. Notre salariée apprécie aussi. »
Le 22 novembre 2022, la nouvelle salle de traite est mise en service. Les techniciens du concessionnaire sont présents pour vérifier le bon fonctionnement ainsi que les réglages et accompagner les éleveurs dans la prise en main de la nouvelle salle de traite. « Nous avons bien ajusté la hauteur de la barre horizontale au gabarit de nos chèvres et travaillé sur le niveau de vide pour qu’il soit bien réglé. »
Système intuitif pour les chèvres
« Cela a été un vrai bonheur pour nous. Tout s’est très bien passé, y compris pour les chevrettes. Le système est très intuitif pour les chèvres. Elles se calent à leur place, ne sont pas embêtées par leur voisine. »
Aujourd’hui, la traite dure environ 1 h 15 le matin et une heure le soir, avec une personne pour amener les lots dans l’aire d’attente. La fosse est accessible des deux côtés, et les boutons de commande de la sortie rapide sont des deux côtés. La fosse est assez large, 2 mètres, pour faciliter la circulation. Virginie Foucard apprécie aussi la luminosité de la salle de traite et l’ouverture sur l’extérieur d’un côté dès qu’il fait beau.
« Il a aussi fallu s’habituer au changement de point de vue sur les chèvres. Avant, je les voyais en entier lorsqu’elles entraient dans le roto pour faire demi-tour et s’installer. L’observation des animaux se fait différemment. »
Le contrôle Certi’Traite en début d’année a permis de valider les réglages et de détecter des microfuites au niveau de certaines griffes, entraînant leur remplacement.
« Notre nouvelle salle de traite a changé ma vie en matière de temps, de fatigue, de tranquillité », conclut Virginie Foucard.