Fruits à noyau
Voyants au vert pour la prune
L'assemblée générale de l'AOPn Prune s'est déroulée le 26 mai. Producteurs et metteurs en marché abordent cette campagne 2016 avec sérénité.
L'assemblée générale de l'AOPn Prune s'est déroulée le 26 mai. Producteurs et metteurs en marché abordent cette campagne 2016 avec sérénité.
« Tous les voyants sont au vert pour que la campagne 2016 se déroule aussi bien que celle de 2015 », a affirmé Joël Boyer, président de l'AOPn Prune, devant la trentaine de personnes rassemblée à Moissac (Tarn-et-Garonne). Malgré les jours pluvieux lors de la floraison des variétés précoces, les volumes seront au rendez-vous. « Globalement nous comptons sur la récolte de 80 % à 85 % du tonnage habituel », note Marie Dordolo de la Chambre d'agriculture du Tarn-et-Garonne. Les variétés de prunes américano-japonaises étant très florifères, l'absence d'éclaircissage sur les parcelles en sous-charge permet d'assurer les volumes. En vergers, les charges sont cependant très hétérogènes en particulier sur les variétés européennes.
Prix corrects espérés La prévision de volumes réduits en abricots et pêches laisse présager une place plus importante en 2016 pour la prune sur les étals. « La prune est de plus en plus attendue dans le rayon des fruits d'été », souligne André Graglia de l'Apfelso. L'augmentation des volumes de prunes achetées par ménage (+ 4 % en moyenne depuis trois ans) et des sommes dépensées (+ 14 % en moyenne depuis trois ans) en sont la preuve. « La concurrence des prunes espagnoles se fait ressentir très tôt en saison avec des volumes d'import en hausse, complète le directeur de l'Apfelso. Mais la distribution joue le jeu de l'origine France. »
Deux acheteurs sur trois achètent de la prune lorsqu'ils la voient en rayon, principalement les jeunes (15-34 ans).
L'AOPn préfère, en conséquence, envisager les volumes importés en saison comme une marge de progrès possible pour les produits français. Dans ce contexte, les producteurs espèrent des prix aussi bons que ceux de l'année passée. « Les prix 2015 étaient corrects et sont nécessaires afin d'encourager les jeunes producteurs à planter », insiste Joël Boyer.
Vers une SIPMM ?
Une relative sérénité à imputer en partie aux campagnes de communication, qui en utilisant humour et réseaux sociaux, veulent conquérir les 15-34 ans. La nouveauté de cette année sera le lancement de quatre vidéos de micro-trottoir où une animatrice teste avec humour la “ruralité” des passants. L'impact positif de la promotion, dont le budget est en hausse depuis trois ans, pose la question de son seul financement par l'AOPn. La question d'une constitution d'une Section interprofessionnelle de première mise en marché, chargée de représenter les producteurs, les expéditeurs et de faire le lien avec ses consommateurs a été abordée. « Ce sont les 20 000 t de prunes collectées par l'AOPn qui financent la communication pour les 60 000 t vendues en France », résume André Graglia. A suivre ?