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Vigilance autour de fertilisants « organiques »

L’Afaïa alerte de l’arrivée de fertilisants « organiques » présentant des teneurs élevées en azote dont l’origine peut porter notamment préjudice à la filière bio.

Afaïa recommande aux agriculteurs, et aux certificateurs notamment dans la filière « bio », la plus grande vigilance sur l’emploi d’engrais qui ne satisferaient pas à certains points de vigilance.
Afaïa recommande aux agriculteurs, et aux certificateurs notamment dans la filière « bio », la plus grande vigilance sur l’emploi d’engrais qui ne satisferaient pas à certains points de vigilance.
© RFL

L’arrivée sur le marché de fertilisants « organiques » qui annoncent des teneurs élevées en azote, et une origine végétale sans transformation chimique conduit l’Afaïa(1) à faire preuve de vigilance vis-à-vis de ces revendications, notamment pour la filière de l’agriculture biologique. Dans un communiqué, le syndicat professionnel rappelle quelques points élémentaires en paticulier sur la teneur en azote des fertilisants.

Un possible ajout d’azote de synthèse

Selon les éléments présentés (voir encadré), « l’origine « végétale » d’engrais organiques qui déclarent plus de 10 % d’azote doit être soigneusement tracée afin de s’assurer de leur conformité avec ceux permis pour un usage en agriculture biologique », précise le document. De même, « une teneur élevée en azote ammoniacal dans un engrais dit « organique » doit conduire à s’interroger sur un possible ajout d’azote de synthèse lors du process de fabrication », relève l’organisation.

A lire aussi : Cédric Abriat, président de l’Afaïa : "Proposer des solutions innovantes pour les matières fertilisantes"

 

L’Afaïa mentionne qu’il n’y a pas aujourd’hui de méthode d’analyse officielle pour caractériser formellement, a posteriori, le caractère « organique » des fertilisants mais des méthodes isotopiques utilisées en agroalimentaire donnent des résultats très prometteurs pour les fertilisants, en permettant de distinguer une origine synthétique d’une origine organique de l’azote. L'Afaïa recommande aux agriculteurs, et aux certificateurs, la plus grande vigilance sur l’emploi d’engrais qui ne satisferaient pas à ces points de vigilance notamment dans la filière bio, dont les règles de production n’autorisent pas le recours aux fertilisants de synthèse.

(1) Syndicat professionnel des acteurs de la filière des supports de culture, paillages, amendements organiques, engrais organiques et organo-minéraux et biostimulants

Azote sous forme organique et chimique

Afin de permettre aux agriculteurs et distributeurs de vérifier des points essentiels concernant la composition de fertilisants « organiques », l’Afaïa précise que les sources d’azote organique les plus riches proviennent de matières premières animales (corne broyée, sang desséché, farine de plumes par exemple), qui atteignent ou dépassent 15 % d’azote. Du côté végétal, les matières végétales les plus communément utilisées en fertilisation comme les tourteaux (de ricin par exemple, ou de colza), ou les pulpes ne dépassent en général pas 5 % d’azote.

Seuls certains tourteaux de soja, ou le gluten, très rarement utilisés en fertilisation approchent les 10 % d’azote. L’azote des engrais organiques est majoritairement sous forme organique, c’est-à-dire qu’il est chimiquement lié à une chaîne carbonée plus ou moins complexe. Sauf pour quelques effluents d’élevage, la part d’azote ammoniacal des sources organiques est toujours très minoritaire. En particulier pour les sources végétales, celle-ci ne dépasse généralement pas 1 %.

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