Quels sont les principaux ravageurs du framboisier ?
Sara Pinczon Du Sel, référente « Petits Fruits » à Invenio, liste les ravageurs présents sur framboisier chez les producteurs adhérents à la station d'expérimentation du Sud-Ouest.
Sara Pinczon Du Sel, référente « Petits Fruits » à Invenio, liste les ravageurs présents sur framboisier chez les producteurs adhérents à la station d'expérimentation du Sud-Ouest.
Le framboisier est une espèce généralement peu traitée, avec une gestion permettant de favoriser au maximum la faune auxiliaire. Cependant, certains ravageurs mettent à mal la culture, comme l’incontournable Drosophila suzukii ou les traditionnels pucerons, principalement le petit puceron vert (Aphis idaei) et le gros puceron vert (Amphorophora idaei). Ce dernier est un ravageur récurrent, de plus en plus fréquent et problématique, notamment sur des cultures de Tulameen, sur laquelle les populations sont très difficiles à gérer.
Les acariens font aussi partie des ravageurs classiquement observés sur framboisier. L’acarien jaune (Tetranycus urticae) hiverne sous forme de femelles adultes dans des anfractuosités diverses, qui pondent au printemps sur des adventives. Les larves issues de cette première génération peuvent migrer vers les framboisiers. Mais depuis quelques années, la pression en Eriophyes augmente sur framboisier. Ce petit acarien responsable de la décoloration des drupéoles sur mûre est de plus en plus présent sur framboisier, sur lequel il provoque notamment des crispations du limbe des feuilles. La variété Enrosadira semble particulièrement sensible, mais des dégâts ont également été observés sur Tulameen en 2021.
Des dégâts liés aux populations de punaises sont de plus en plus couramment observés. Ils sont dus à l’espèce Lygus ou encore Nezara viridula. La punaise diabolique (Halyomorpha halys) a également été observée dans des proportions parfois importantes. Enfin, des populations importantes de cicadelles vertes ont été observées en Lot-et-Garonne, occasionnant notamment des feuilles gaufrées, mais également des pertes de rendement. Une veille active est un préalable nécessaire à l’expérimentation. Elle consiste en la réalisation de bibliographie et la prise de contact avec des expérimentateurs travaillant le ravageur sur d’autres espèces avant la mise en place d’expérimentations spécifiques. Réalisée actuellement sur D. suzukii, cette veille active doit être étendue aux autres ravageurs en recrudescence.