Une nouvelle légumerie solidaire sur le Min de Marseille en janvier 2020
Le Min des Arnavaux et les Banques alimentaires 13 sont partenaires dans un important projet visant optimiser l’usage des fruits et légumes déclassés sur le marché de gros.
Le Min des Arnavaux et les Banques alimentaires 13 sont partenaires dans un important projet visant optimiser l’usage des fruits et légumes déclassés sur le marché de gros.
Le projet de nouvelle légumerie, qui devrait être opérationnelle en début d’année prochaine sur le Min des Arnavaux, est parti d’un double constat : d’une part, un manque de denrées distribuables rencontré par les Banques alimentaires dans le département et, d’autre part, l’existence de 8 000 t de produits non commercialisés sur le marché de gros phocéen. C’est ainsi que l’association caritative et l’organisme gestionnaire du Min se sont alliés pour la création d’un outil de travail performant.
Un potentiel de 1 000 t de fruits et légumes
Installé dans un bâtiment de 400 m2 dans le secteur Fleurs du Min, cet atelier assurera plusieurs missions. La première est celle d’une légumerie classique (épluchage, parage, découpe et conditionnement des légumes récupérés). Mais, il sera aussi doté d’une ligne pour les produits chauds (par pasteurisation ou thermisation) et enfin il sera à même de traiter les produits surgelés.
Cette extrême polyvalence devrait permettre au site de travailler entre 800 t et 1 000 t de fruits et légumes par an, qui seront distribués aux 180 associations partenaires des Banques alimentaires. Mais, cela demande aussi l’acquisition de matériels spécifiques. L’enveloppe pour un tel projet s’élève à 774 000 € qui ont été entièrement financés par le conseil départemental des Bouches-du-Rhône.
Marc Dufour, directeur du marché, explique : « Le rôle du Min dans ce projet est de trois ordres. D’une part, il s’agit de faciliter le don auprès de l’entreprise en expliquant les dispositions fiscales existantes. D’autre part, le Min se veut l’interface avec les collectivités territoriales. Enfin, il s’agit de promouvoir auprès des grossistes qu’il est parfois préférable de donner que d’attendre une hypothétique vente. Entre la vente et la mise au rebut, il existe cette troisième voie ». Au-delà, il s’agit aussi de s’inscrire dans la communauté : « Le rôle d’un Min comme plate-forme de distribution inscrite dans la ville ne peut pas se concevoir sans prendre en considération la population de cette ville. C’est pourquoi nos projets de développement incluent toujours un aspect social. »