Une nouvelle cogénération pour le Groupe Olivier
La nouvelle centrale de cogénération Cogeol 3 du Groupe Olivier a été inaugurée fin novembre à Saint-Julien de Concelles (44), mise en place par Eiffage Energie Systèmes.
La nouvelle centrale de cogénération Cogeol 3 du Groupe Olivier a été inaugurée fin novembre à Saint-Julien de Concelles (44), mise en place par Eiffage Energie Systèmes.

L’unité de cogénération de 4,4 W a nécessité un investissement de 3 M€. « Cette installation, qui vient s’ajouter aux deux unités déjà présentes sur le site, va nous permettre de chauffer l’ensemble des 9 ha de serres de tomate du site, a indiqué Jean-Luc Olivier, co-gérant du Groupe Olivier. Avec les trois autres unités dont nous disposons sur notre site de Haute-Goulaine, cela représente 22 MW, soit l’équivalent de la consommation de 30 000 habitants. » Si la nouvelle centrale a été installée dans le cadre du contrat C13 et si la quasi-totalité des serristes de la région nantaise est équipée de cogénérations, les maraîchers s’interrogent toutefois sur leur avenir énergétique. « L’énergie représente 20 % du coût de production sous serre et reste une problématique majeure pour les serristes », a souligné le producteur. Pour limiter les coûts, une démarche d’achat groupé de gaz a été engagée dans le cadre de la Fédération des maraîchers nantais. « Mais d’ici 2022, le prix du gaz naturel devrait augmenter de 25 % », a noté Gilles Marguerat, directeur du département production d’énergie d’Eiffage Energie Systèmes. Jean-Jacques Pince, directeur régional Nouvelle-Aquitaine d’Eiffage Energie Systèmes, a présenté les pistes de travail du groupe pour les serristes. « 2018 est une année charnière pour le maraîchage, avec l’arrêt le 8 octobre du contrat C13 qui permettait un modèle économique simple, a-t-il souligné. Un de nos objectifs est d’obtenir un complément de rémunération pour les cogénérations au-delà des 12 ans des contrats C13. Nous venons aussi d’installer chez un serriste du Finistère la première cogénération fonctionnant sur le marché libre. Nous allons tester un fonctionnement tous les jours de 8h à 20h et étudier si l’installation est rentable. Nous diversifions aussi notre offre avec par exemple de la location de cogénérations. Nous travaillons sur l’éclairage Leds. Et surtout, nous étudions de nouvelles sources d’énergie. » Plusieurs pistes sont explorées : les panneaux photovoltaïques installés sur les serres ou les hangars, des films photovoltaïques organiques souples produits par la société nantaise Armor, à coller sur les serres, le photovoltaïque en auto-consommation, désormais possible depuis la parution d’un décret en 2017, la concentration solaire pour produire du solaire thermique, la pyrogazéification du bois, la méthanisation, la récupération d’énergie fatale. « Notre objectif est de proposer un schéma maraîcher qui permette une vraie transition écologique », a résumé Jean-Jacques Pince.