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« Une lutte biologique prometteuse contre la mouche du melon »

Zeugodacus cucurbitae, la mouche du melon, après contamination de champignons entomopathogènes utilisés à La Réunion dans le projet AttractMyFly.
© cirad

Témoignage de Rachel Graindorge, ARMEFLHOR et Laurent Costet, CIRAD

A La Réunion, neuf espèces de mouches des fruits causent des dégâts économiques aux cultures. Parmi elles, Zeugodacus cucurbitae, appelée la « mouche du melon », est un ravageur majeur des cultures de cucurbitacées, dans l’île comme dans les autres régions tropicales, subtropicales et équatoriales. Des insecticides de synthèses sont utilisés en masse pour les contrôler. Afin d’enrichir la gamme des méthodes et produits de biocontrôle disponibles pour lutter contre cette mouche, le projet AttractMyFly avait pour objectifs d’évaluer et développer deux stratégies basées sur l’utilisation d’attractifs et de champignons entomopathogènes ciblant les femelles responsables des dégâts. La première étape consistait à mettre au point et évaluer un dispositif d’auto-dissémination de champignons entomopathogènes. Les mâles attirés par une paraphéromone se contamineraient par des spores de champignon, transmis aux femelles lors de l’accouplement. Deuxième étape : mettre au point et évaluer au champ un dispositif attractif-diffuseur de kairomones, substances volatiles émises par les plantes hôtes attractives des femelles, permettant le piégeage de masse de ces dernières. Différentes souches de Beauveria spp. ont été évaluées pour leur pouvoir pathogène sur des adultes de la mouche du melon. La stratégie d’auto-dissémination des spores, des mâles vers les femelles lors de l’accouplement, a été validée pour l’une des souches. Un dispositif « Attract and Contaminate » de terrain est en cours de développement. D’autre part, des polymères diffuseurs de kairomones ont été développés et intégrés dans différents dispositifs de piégeage. L’attractivité de plusieurs modalités a été évaluée, en milieu semi-contrôlé, puis en plein champ sur 13 parcelles d’exploitations maraîchères, de juin 2017 à janvier 2018. L’attractivité et l’efficacité d’un dispositif de piégeage de masse contenant un polymère diffusant un mélange de deux kairomones ont été validées. Les résultats du projet AttractMyFly sont prometteurs et doivent contribuer à la réduction de la consommation d’insecticides de synthèse en culture maraîchère, à La Réunion comme dans les autres zones tropicales.

Paru dans Fert’ile N°41 – Bulletin d’information de l’Armeflhor (Institut technique agricole de l’Océan Indien)

Rédaction Réussir

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