Mécavision, un OAD pour estimer la charge fruitière des pommiers
Le projet Mécavision vise à estimer la charge fruitière des pommiers à partir d’acquisition et d’analyse d’images. Marine Louargant, responsable mécanisation / automatisation au centre CTIFL opérationnel de Lanxade, expose les avancées et les applications du projet.
Le projet Mécavision vise à estimer la charge fruitière des pommiers à partir d’acquisition et d’analyse d’images. Marine Louargant, responsable mécanisation / automatisation au centre CTIFL opérationnel de Lanxade, expose les avancées et les applications du projet.
« Le projet Mécavision, développé en partenariat avec l’IMS de Bordeaux, a pour objectif de créer un Outil d’aide à la décision (OAD) capable d’estimer la charge fruitière des pommiers à partir d’acquisition et d’analyse d’images. Initialement conçu pour assister l’éclaircissage, l’outil développé a évolué vers un comptage des fruits à la parcelle. L’outil Mécavision est composé d’une caméra RGB, d’un flash et d’un GPS. Embarqué sur un tracteur, il peut acquérir des images du verger quelle que soit la luminosité extérieure. Les données sont ensuite traitées pour en sortir un nombre de fruits par image.
Au début du projet, il y a dix ans, l’acquisition et le traitement des images constituaient un gros frein technologique. Ce n’est presque plus un problème aujourd’hui grâce aux progrès techniques très importants réalisés dans ce domaine. Le GPS utilisé ne présente qu’une précision de quelques mètres, mais cela suffit pour les traitements de données actuellement. Il faudra ensuite passer d’un nombre de fruits par image à un nombre réel de fruits par arbre. Nous travaillons sur un modèle afin de passer à cette étape.
Mieux prévoir les besoins en main-d'œuvre
Actuellement, le projet permet de fournir une cartographie de la charge en fruits et de rendre compte de l’hétérogénéité du verger. A terme, on souhaite créer un outil clé en main pour les producteurs : il permettra d’optimiser la production en adaptant l’éclaircissage manuel et de mieux prévoir les besoins en main-d’œuvre à l’éclaircissage comme à la récolte. Des travaux complémentaires sont en cours afin de proposer des modèles de prévision de rendements. Ce type d’OAD pourrait aussi prévoir et optimiser les volumes de stockage au niveau des stations ; voire, à l’échelle nationale, aider l’organisation du marché interne et des exports. »