Aller au contenu principal

États-Unis
Un impact indéniable de l’Alena sur les f&l américains

© Pixabay

En cours de renégociation et vertement critiqué par Donald Trump, le traité de libre-échange Alena (États-Unis, Canada, Mexique) a pourtant changé la composition des assiettes des Américains. « L’Alena n’avait pas pour vocation de modifier le régime alimentaire aux États-Unis, souligne Steven Zahniser, économiste et chercheur au ministère américain de l’Agriculture. Pourtant, il y a une corrélation entre cet accord et une hausse de la consommation de f&l frais. Car l’Alena a éliminé tous les droits de douane. » Avant l’entrée en vigueur de l’Alena en 1994, les taxes étaient très élevées. Par exemple, les melons étaient taxés à 30 %, les tomates à 20 %. Dans un pays où près d’un adulte sur trois est obèse, la consommation de f&l est un réel enjeu. L’Alena a permis de démocratiser l’accès aux f&l et ce toute l’année, notamment certains fruits peu connus des consommateurs, tels que l’avocat (dont la consommation américaine a triplé depuis 1994) et autres fruits tropicaux, les petits fruits rouges, etc.

Son de cloche différent du côté des producteurs américains. Myrtilles et brocolis en Georgie, pastèques au Texas, raisins et asperges en Californie, fraises, poivrons, tomates, courges et aubergines en Floride : la production de tous ces produits « s’est repliée en superficie et en valeur depuis l’entrée en vigueur de l’Alena », assure Lisa Lochridge de l’Association des f&l de Floride. Pour les négociations en cours, les maraîchers du sud-est des États-Unis plaident en faveur d’une clause leur permettant plus facilement de lancer des poursuites contre les subventions ou le dumping. D’autres organisations agricoles des États-Unis, comme l’American Farm Bureau Federation, souhaitent au contraire pousser le commerce agricole et « éliminer toute barrière restante aux échanges avec le Canada et le Mexique ».

NB : le terme “américain” fait référence, dans ce texte, aux États-Unis.

Les plus lus

« L’asperge est une culture rentable si on maîtrise ses charges » : dans les Landes, la coopérative Maïsadour à la recherche de producteurs d’asperges

Dans les Landes, la coopérative Maïsadour recherche 3 à 4 producteurs d’asperges en projet d’installation ou de…

Boîtes de légumes petits pois et haricots verts d'aucy de la gamme Bien cultivés avec le logo Origin'Info.
Baisse de la consommation des légumes en conserve : comment d’aucy (coopérative Eureden) entend s’adapter ?

Face à la baisse des ventes de légumes appertisés, la coopérative d’aucy, filiale du groupe breton Eureden prévoit une…

portrait de mathilde chambe dans un verger de cerisiers
« En saison, c’est toujours l’urgence. En cerise, il faut aller vite » : Mathilde Chambe, expéditrice dans les Monts du Lyonnais

Mathilde Chambe est expéditrice de fruits dans les Monts du Lyonnais. Jeune et dynamique, proche des producteurs, elle ne…

Pommes : comment Blue Whale entend dynamiser le rayon pommes ?

Redynamiser le rayon pommes pour faire face à la baisse de consommation de ce fruit : c’est la mission que s’est donnée…

Haricots verts destinés à la surgélation dans une usine Gelagri.
Légumes surgelés en Bretagne : pourquoi Gelagri (Eureden) et Greenyard se rapprochent ?

Gelagri Bretagne et Greenyard Frozen France ont annoncé le 27 mars être entrés en négociation exclusive en vue d’un…

récolte de clémentines de Corse, manuelle
Changement climatique : pourquoi le CGAEER estime que la relocalisation en fruits et légumes en France sera limitée ?

Un rapport du CGAAER s’est intéressé au potentiel de la France en fruits et légumes dans un contexte de changement climatique…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site filière Fruits & Légumes
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière fruits & légumes
Consultez les revues Réussir Fruits & Légumes et FLD au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière fruits & légumes