Tomato Lab : qui l’eût cru ?


Réunir dans un même lieu, des producteurs professionnels français de la tomate avec des Tomatophiles, ces amateurs éclairés un peu fous qui défendent notamment « les intérêts des créateurs, hybrideurs, obtenteurs indépendants et libres » et de simples curieux, venus en voisins, ne jurant que par les tomates de leur jardin, dénigrant sans trop savoir pourquoi, les tomates sous serre. Un cocktail explosif ? Pas forcément lorsque la passion ou l’intérêt commun sont arrosés d’un soupçon d’écoute et d’une bonne dose d’intelligence. En une seule, conférence (lire ici), ouverte au grand public – il fallait oser ! - les professionnels de la tomate ont su convaincre ou donner matière à réfléchir aux plus réticents des consommateurs, répondant avec calme et pédagogie, expliquant les contraintes des professionnels et l’intérêt commun, mais aussi "amouder" les rebelles, les "hors-la-loi", comme ils se nomment eux-mêmes, de la tomate.
Devant tout ce petit monde, Laurent Bergé, président de l’AOPn Tomates et Concombres de France, a aussi défendu un travail commun avec les amateurs : « On a souvent opposé les amateurs et les professionnels de la tomate, aujourd’hui il faut les réunir. Si un Tomatophile, trouve une tomate intéressante, il faut que les professionnels puissent faire en sorte qu’elle arrive jusqu’au consommateur ». En un mot : travailler avec les semenciers « pour qu’ils nous laissent plus de marge ».
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