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"TFL1 semble être un gène clé de l’alternance du pommier"

Les mécanismes moléculaires de l'induction florale pourraient permettre de mieux comprendre l'alternance.
© DR

Témoignage de Jens Wünsche, chercheur en physiologie des plantes à l'université de Hohenheim à Stuttgart (Allemagne).

« L’alternance des arbres fruitiers coûte entre 45 et 50 millions d’euros à l’industrie des fruits chaque année en Allemagne. L’éclaircissage des fleurs et des fruits est efficace pour la limiter en cassant son cycle, mais cette pratique demande du temps et coûte cher. La principale cause de l’alternance est peut-être à chercher du côté de l’induction florale. En effet, la croissance du fruit et la formation des boutons floraux sont deux processus compétitifs. Des travaux sont en cours pour mieux comprendre les mécanismes moléculaires de l’alternance et ainsi aider la sélection de variétés de pommier non alternantes. En Allemagne, de mars à mai 2016, des essais ont été menés sur Fuji et Gala. Les inflorescences ont été prélevées manuellement sur la moitié des arbres pour simuler une année « off » (faible charge en fruits) tandis que l’autre moitié des arbres n’était pas du tout éclaircie pour simuler une année « on » (forte charge en fruits). Ensuite, pendant deux ans, des échantillons de bourgeons ont été prélevés sur tous les arbres pour étudier l’expression des gènes. Au total, 24 000 bourgeons ont été prélevés en deux ans. On note de nombreuses différences d’expression de gènes entre les années « on » et  « off », comme pour le gène TFL1, qui semble être un gène clé de l’alternance : pour les arbres à forte charge en fruits, on observe une forte expression de TFL1 au moment de l’induction florale. Cette activité est faible sur les arbres en année « off ». Cet essai a permis d’identifier certains gènes impliqués dans l’alternance, mais d’autres sont peut-être à découvrir. Un autre essai est en cours à l’université de Hohenheim sur Spencer Seedless : ce cultivar de pommier parthénocarpique peut se reproduire avec ou sans pollinisation. Pour cet essai, les arbres étaient soit pollinisés à la main pour produire des fruits avec pépins, soit non pollinisés pour produire des fruits sans pépin. Des échantillons de fruits et de bourgeons ont été prélevés sur tous les arbres, à intervalles réguliers tout au long de la saison de croissance, pour déterminer quels signaux spécifiques du fruit (protéines, carbohydrates, hormones) répriment ou activent les gènes régulateurs de la floraison. »

Rédaction Réussir

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