« Si j’avais su ! »
Olivier Père s’est lancé dans le maraîchage et la vente directe de légumes il y a trois ans. Son activité est en plein essor.
Olivier Père s’est lancé dans le maraîchage et la vente directe de légumes il y a trois ans. Son activité est en plein essor.
L’agriculteur Côte-d’orien ne s’attendait pas à un tel succès. « Si j’avais su, je me serais lancé bien avant », reconnaît Olivier Père, agriculteur à Chevigny-Saint-Sauveur. Alors que le producteur céréalier sur 214 hectares recherchait une diversification pour lisser des résultats économiques en berne, la production et la vente directe de légumes se sont imposées en 2015. L’essai a été transformé dès le lancement de l’atelier, dans lequel tous types de légumes sont proposés, en cueillette libre pour la majorité avec un important bassin de consommation à proximité avec Chevigny, Quetigny et Dijon à quelques minutes. « Nous avons commencé par vendre 300 salades par mois, ce que je trouvais déjà très bien. Aujourd’hui, nous en vendons 900 tous les 15 jours durant huit mois de l’année », indique le membre du GPFL 21 (Groupement des producteurs de fruits et légumes de Côte-d’Or).
Un tout autre métier
La Ferme du Château est ouverte toute l’année. Olivier Père et son associé Sylvain Bourguignot emploient un salarié à temps plein ainsi que trois saisonniers. « C’est un tout autre métier », fait remarquer Olivier Père, « nous produisons, discutons avec les clients et vendons sans le moindre intermédiaire. La satisfaction de la clientèle est une motivation supplémentaire. Contrairement aux grandes cultures, nous avons la possibilité d’innover tous les ans car il existe une multitude de variétés ». Ainsi, cette année, pour la première fois, des pastèques, des haricots à rames, des pommes de terre douces violettes et du maïs doux sont proposés à la clientèle. Celle-ci est très diversifiée, de tous âges et de tous horizons. « Mais les consommateurs recherchent tous la proximité », remarque-t-il. Dans son exercice, Olivier Père bénéficie de l'aide précieuse d’Anne-Laure Galimard, conseillère à la Chambre d’agriculture.
Aurélien Genest