Provence Alpes Côte d’Azur : l’expérimentation mobilisée autour de la tomate
La rencontre Ecophyto Tomate, organisée à Avignon mi-octobre par l’Aprel à l’occasion de Med’Agri, a attiré de nombreux visiteurs du salon. Pas moins de neuf thématiques y ont été abordées, toutes liées à la diminution de l’utilisation des produits phytosanitaires en culture de tomate sous abri. Gérard Roche, président de l’Aprel, a qualifié le Bulletin de santé du végétal (BSV) de « grande réussite du plan Ecophyto », mais s’est dit très inquiet sur son avenir à cause de la baisse des moyens accordés au plan. Diffusé depuis 2009 en maraîchage, le BSV paraît toute l’année deux fois par mois. « C’est une source d’information pour toute la filière, souligne Claire Goillon de l’Aprel. Même s’il reste un échantillon d’observations, il montre une bonne représentativité de la situation sanitaire régionale ». Laurent Camoin, de la Chambre d’agriculture des Bouches-du-Rhône, a présenté des résultats de pratiques de producteurs du réseau Dephy Ferme. « Une exploitation suivie a ainsi diminué ses IFT de synthèse de 17 % entre les périodes 2012-2014 et 2015-2017, décrit le conseiller maraîchage. Globalement, les points difficiles sont les acariens tétranyques, Agrobacterium et Nesidiocoris. » L’utilisation d’huiles essentielles en fumigation comme bio-insecticide pour le contrôle de l’aleurode fait actuellement l’objet d’essais au CTIFL, « avec des premiers résultats intéressants pour le romarin, même à des faibles doses », selon Benjamin Gard, du CTIFL. Les essais se poursuivront en 2019, notamment pour évaluer la phytotoxicité de la méthode et optimiser la dose.