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Premiers essais validés pour le robot Syracus, prototype de récolte des mirabelles

En août dernier, le premier prototype de robot de cueillette de mirabelles a fait ses premiers essais en verger.

robot de récolte des mirabelles - Syracus
Un bras préhenseur articulé, équipé de doigts pneumatiques, a été monté sur la base d'un chenillard.
© Alerion

Syracus, premier prototype de robot de cueillette de mirabelles, est le fruit d’une collaboration entre Alerion, bureau d’études spécialisé en robotique autonome, et Végafruits, coopérative spécialiste de la mirabelle de Lorraine, qui regroupe 200 producteurs et 600 hectares de vergers. La réflexion menée depuis quatre ans a pour objectif de révolutionner la récolte des mirabelles, qui pour l’heure s’effectue en deux temps : une première récolte manuelle destinée à récolter les fruits de bouche pour le marché du frais, et un second passage mécanique pour la transformation.

Meilleure préhension et identification des fruits

« Notre objectif est de trouver des solutions pour la récolte des fruits de bouche », mentionne Anne-Sophie Didelot. La première étape, réalisée en 2023, a été d’apprendre à détecter des fruits dans le feuillage selon leur maturité à l’aide de caméras et de capteurs, et de s’en saisir à l’aide d’un bras préhenseur articulé. « Les fruits sont saisis par des doigts pneumatiques très délicats puisque capables de saisir des guimauves sans les écraser », précise la conceptrice. Toutefois, d’autres techniques de récolte peuvent être envisagées, notamment un système de peignes. L’ensemble a ensuite été monté sur la base d’un chenillard et le bras a été installé sur une table élévatrice, qui permet d’atteindre trois mètres de hauteur.

« La campagne 2024 a permis de valider la capacité du robot d’évoluer en verger, d’entrer dans l’arbre et de saisir des fruits », relate Anne-Sophie Didelot. Les difficultés rencontrées par Syracus sont de s’adapter à la taille en gobelet des arbres, aux différences de terrain et de luminosité. « Il y a encore des verrous à lever, notamment une meilleure préhension et identification des fruits ainsi que de leur qualité, mais les technologies disponibles évoluent très rapidement », assure la spécialiste. Commencé depuis dix-huit mois grâce à un financement global de 1,5 million d’euros du Feader et de partenaires, le projet espère bénéficier de nouveaux moyens financiers pour arriver à un prototype commercialisable d’ici trois ans et ouvrir son potentiel à la récolte d’autres fruits.

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