ppellation 'origine... reconnue
Si l'on demande aux consommateurs lambda ce qu'est une AOC, une AOP ou une IGP, peu d'entre eux répondent précisément et avec justesse. Néanmoins tout le monde connaît aujourd'hui ces sigles, en tout cas ce qu'ils recouvrent… en gros. Dans les réponses reviennent les mots d'origine, de qualité et de contrôle. Le principal est là. La recette ? Le temps d'abord sûrement : depuis 80 ans, date de la première AOC, les Français ont intégré les qualités de ces produits labellisés.
Autre piste : le caractère officiel du label. Pour les Rencontres de Cambremer (Calvados), le rendez-vous annuel des produits d'Appellation d'origine contrôlée de mai dernier, le mensuel “Que choisir” avait fait une petite étude sur le sujet. Le sondage n'est pas représentatif puisqu'envoyé aux seuls 3 600 abonnés à la newsletter du périodique (un lectorat « plutôt âgé, féminin et expert »). Il en ressort néanmoins que le « niveau de confiance accordé aux différents labels est en relation directe avec leur caractère officiel ».
Même si, comme le rappelle le directeur de l'Inao Jean-Luc Dairien (lire page 7), aucun ministre ne peut créer une Appellation d'origine contrôlée, que pour une fois le monopole de la proposition réglementaire appartient aux professionnels, le fait que le cahier des charges soit encadré par la loi, validé par l'Etat et les instances européennes et qu'il soit contrôlé par des organismes indépendants sous tutelle étatique confère sans aucun doute aux produits AOC et AOP une reconnaissance de leurs qualités par le consommateur, donc créateurs de valeur et ce sur l'ensemble de la chaîne.