Consommation
Pour les 7-14 ans, le bio, c’est bon, et c’est d’abord les fruits et légumes
Deux clusters se sont penchés sur la perception du bio par les enfants de 7 à 14 ans. Ils se révèlent informés, mais manquent de repères qui leur sont propres.
Deux clusters se sont penchés sur la perception du bio par les enfants de 7 à 14 ans. Ils se révèlent informés, mais manquent de repères qui leur sont propres.
Pour les 7-14 ans, le bio, c’est bon, et c’est d’abord les fruits et légumes. Les enfants entre 7 et 14 ans sont sensibilisés très tôt aux questions environnementales et, dans le cadre des achats alimentaires de leurs parents, ils sont en contact avec les produits bio. Le Cluster Bio (Auvergne-Rhône-Alpes) et Nova Child (Pays de la Loire) ont réalisé une étude afin d’appréhender ce que représente le bio pour ces jeunes. Les premiers enseignements ont été présentés au salon Natexpo (à Lyon, les 23 et 24 septembre).
Premier constat : les enfants de 7 à 14 ans connaissent le bio (92 %) et, pour eux, c’est d’abord les fruits et légumes (99 %) et surtout la tomate (36 %), la pomme (34 %) et la carotte (28 %). Ils considèrent les produits bio comme « naturel » et « bon pour la santé » (99 %), « bon pour la nature » (97 %) mais aussi « cher » (80 %). Les parents demeurent le premier vecteur de la construction de la connaissance des 7-14 ans (71 %) : c’est le cas pour la cherté (29 %) mais, sur ce point, les enfants avancent aussi d’autres explications (« parce que c’est plus long à fabriquer » à 27 %, ou « parce qu’il n’y a pas de pesticides » à 17 %).
L’enfant étant au cœur des décisions familiales, l’étude s’est penchée aussi sur les achats de produits bio faits par les parents pour leur progéniture. Il en ressort que le bio relève plus de la raison que de la passion : la description détaillée du produit est le principal facteur influençant l’achat (42 %), suivi par le label (34 % en général, 40 % pour les CSP-). « Si les enfants ont une très bonne connaissance théorique et une excellente appréciation, leur apprentissage n’est pas constant face à la complexité déstabilisante de l’univers du bio, souligne Adrien Petit, directeur du développement du Cluster Bio. La communication globale du secteur n’est pas souvent destinée aux enfants et le bio demeure un univers anxiogène n’ayant que peu de passerelles avec ce qui passionne les enfants. » L’absence de produits et de marques locomotives n’améliore pas cette tendance et l’étude montre que les parents ne sont pas toujours conscients de leur rôle en la matière.