Pomme de terre : un marché un peu plus tendu
La tension est davantage palpable sur le marché. Depuis le début de l'année 2006, la volonté de rétention de la production semble se confirmer. Les opérateurs restreignent leurs écoulements, avec pour objectif de relever les niveaux de prix.
Reste que la demande, après son petit réveil d'après fêtes, se montre plutôt timide, ne s'approvisionnant qu'au coup par coup en fonction des opportunités commerciales. Les mises en avant en GMS, si elles se développent, manquent encore d'envergure, dans un contexte de marché encore peu lisible : la demande affiche toujours une grande prudence liée aux interrogations concernant le niveau exact des stocks et l'évolution du marché dans les semaines à venir. Les soldes qui font leur apparition ne contribuent pas non plus à réactiver les ventes de pomme de terre…
En ce qui concerne l'industrie, la demande reste bien présente. Les acheteurs se réapprovisionnent régulièrement sur le marché du frais, à des prix globalement reconduits.
Hors Hexagone, les ventes sont jugées insuffisantes vers les pays du bassin méditerranéen, malgré la reprise à la normale du marché (après les jours fériés de l'Epiphanie, en Espagne et en Italie). Ce manque d'activité serait lié à la concurrence croissante des offres néerlandaises, en particulier sur l'Espagne.
Le marché intérieur belge se montre également plus calme, face à une demande modérée, même dans les lots de qualité supérieure. En revanche, les exportations de ce pays demeurent actives, en particulier vers les pays de l'Europe de l'Est.