Pommes
Pomanjou se positionne sur le marché français
Pomanjou devient actionnaire majoritaire des Vergers Launay, ce qui lui ouvre les portes de la GMS française. Les Vergers Launay profiteront aussi des nombreuses expertises de Pomanjou.
Pomanjou devient actionnaire majoritaire des Vergers Launay, ce qui lui ouvre les portes de la GMS française. Les Vergers Launay profiteront aussi des nombreuses expertises de Pomanjou.
Pomanjou poursuit son expansion. Après s'être bien développé à l'export, grâce notamment à ses filiales Cardell, Pominter, Comimpex et Pomanjou International, le groupe angevin mise désormais sur le marché français. Une ambition rendue possible par son entrée au capital des Vergers Launay. Installée en Indre-et-Loire, la société qui produit, conditionne et expédie des pommes (13 000 t/an) a développé un savoir-faire auprès de la GMS fran-çaise qui intéresse Pomanjou. La clientèle des Vergers Launay est composée à 98 % d'enseignes de la GMS sur le territoire national (Cora, E.Leclerc, Système U, Lidl, Intermarché, Colyrut, Auchan, Carrefour) pour lesquelles l'entreprise travaille à façon, au colis près, avec une myriade de possibilités de condi-tionnements. « Dans notre station de Saint-Paterne-Racan, nous traitons une cinquantaine de références par jour », précise James Launay. Et ce, avec une très grande réactivité.
Les Vergers Launay, pourront eux, de leur côté, profiter de l'expertise de Pomanjou pour se développer à l'export. Et particulièrement sur un produit : Choupette, pour laquelle Les Vergers Launay sont les premiers metteurs en marché (80 % de la commercialisation), une pomme d'arrière-saison qui se transporte bien. Une complémentarité de gamme qui intéresse particulièrement Pomanjou. « Nous sommes déjà acteurs dans les variétés de pommes spécifiques avec notamment Pink Lady, HoneyCrunch et Juliet », rappelle Gilles de Puineuf, PDG de Pomanjou. La pomme Choupette n'est jusque-là commercialisée qu'en France. Or, « il est important pour une variété club d'être présente à l'export, ne serait-ce que pour valoriser les petits calibres », précise James Launay. Les GMS françaises pourront, quant à elles, mieux profiter de HonneyCrush ou de Juliet.
Gilles de Puineuf, PDG de Pomanjou : « Nous souhaitons construire un projet ambitieux de synergies opérationnelles. »
Des synergies se feront aussi au niveau de la recherche technique et de l'innovation variétale, domaines sur lesquels Pomanjou investit. Autre point d'intérêt pour les Vergers Launay : le bio. « C'est une demande de mes apporteurs et de mes clients », précise James Launay. Et comme le rappelle Gilles de Puineuf, « le conventionnel a beaucoup appris par le bio. Nous allons pouvoir faire profiter les Vergers Launay de ces connaissances notamment sur la pomme Choupette, particulièrement résistante à la tavelure ».
Un rapprochement satisfaisant pour les frères Launay qui « restent aux manettes » et qui cherchaient un partenaire depuis un moment, selon James. Cette alliance augure-t-elle en partie la future stratégie que Pomanjou entend bientôt nous dévoiler ?