Pôle légumes région Nord : Un outil technique au service des producteurs
Les techniques de production évoluent. Les expérimentations du Pôle légumes région Nord sont primordiales pour répondre aux attentes des citoyens-consommateurs. Les marges de manœuvre en matière de traitements et de fertilisation se réduisent… et les solutions alternatives tardent !
Les techniques de production évoluent. Les expérimentations du Pôle légumes région Nord sont primordiales pour répondre aux attentes des citoyens-consommateurs. Les marges de manœuvre en matière de traitements et de fertilisation se réduisent… et les solutions alternatives tardent !
« Le Pôle légumes région Nord ne fera pas tout, tout seul », a rappelé Christian Durlin qui présidait pour la dernière fois l’assemblée générale du centre technique basé à Lorgies (Pas-de-Calais) le 26 mai dernier. « Notre première préoccupation, c’est d’apporter aux producteurs le meilleur accompagnement et les meilleures références techniques », a-t-il rappelé à un moment où se mettent en place en France quatre comités régionaux interprofessionnels. Christian Durlin ne pouvait que déplorer la baisse importante de subventions décidées par FranceAgriMer en 2018. Elle a impacté le compte de résultat en négatif de 16 368 €. « Ceci nous incite encore plus à multiplier les partenariats pour diversifier nos sources de financements », a-t-il analysé. Côté expérimentations, le Pôle travaille de plus en plus sur les produits de biocontrôle et développe les expérimentations bio ainsi que les techniques alternatives. « Ils sont présents dans la quasi-totalité des essais de protection des cultures », a précisé Dominique Werbrouck, directeur du Pôle. En 2019, débutera d’ailleurs une expérimentation « système » en maraîchage bio.
Trois volets d’expérimentation
Au Pôle, on peut distinguer trois types d’expérimentation : sur le matériel végétal et la biodiversité, sur la protection des cultures et sur la conduite culturale. Le PLRN a mené notamment deux essais bio sur les courges et testé l’impact de la densité de semis sur le rendement, le calibre et la fructification en potimarron et butternut. Il a aussi mené des travaux en partenariat avec le centre de ressources génétique de Villeneuve d’Ascq. Sur le plan « protection des cultures », le pôle a multiplié les essais désherbage (oignons, aulx, poireaux, panais) pour tenter de pallier la disparition actuelle de nombreuses molécules. En outre, il a développé des essais de lutte contre les insectes et la protection fongique. Enfin, le PLRN s’est intéressé à la fertilisation en agriculture biologique (comparaison d’engrais organiques, intérêt des engrais verts sous couvert de choux-fleurs pour la fertilisation précoce de la culture suivante…). Le pôle s’est également intéressé à l’amélioration de la qualité des choux pommés (réduction du tip-burn, évaluation de la durée de conservation optimale en frigo…). Enfin, il a achevé la première phase du programme Ecophyto I (2012-2018) et entamé la deuxième avec le programme Minipest qui vise « l’utilisation en dernier recours des phytos et un objectif de réduction de 70 % » (voir aussi page 33). « Ecophyto a montré des résultats assez surprenants mais encourageants même s’il y a eu des effets perturbateurs », a conclu D. Werbrouck.