Emballage
Plastique, fruits et légumes et loi Agec : les infos passées pendant les fêtes
L’autorisation des élastiques pour certains fruits et légumes a été officialisé. Interfel a demandé le report du texte sur les étiquettes autocollantes, dénonçant des distorsions de concurrence et un risque pour la traçabilité et l’information aux consommateurs. Freshfel a fait remonter ses inquiétudes au niveau européen quant à la pertinence de la loi Agec face aux engagements lourds déjà pris par la filière quant à la traçabilité, la qualité et la lutte anti-gaspi.
L’autorisation des élastiques pour certains fruits et légumes a été officialisé. Interfel a demandé le report du texte sur les étiquettes autocollantes, dénonçant des distorsions de concurrence et un risque pour la traçabilité et l’information aux consommateurs. Freshfel a fait remonter ses inquiétudes au niveau européen quant à la pertinence de la loi Agec face aux engagements lourds déjà pris par la filière quant à la traçabilité, la qualité et la lutte anti-gaspi.
Officialisation du maintien de l’autorisation des élastiques
Le ministère de la Transition écologique a officialisé, le 31 décembre, le maintien de l’autorisation des élastiques pour certains fruits et légumes malgré l’interdiction des emballages en plastique depuis le 1er janvier. Selon sa Foire aux Questions mise à jour, sont désormais exclus de la définition de conditionnement « les élastiques nécessaires au regroupement de plusieurs petits fruits ou légumes, tels que ceux qui sont présentés à la vente avec des fanes (radis, carottes, etc.) ou encore les herbes aromatiques ».
Interdiction des étiquettes autocollantes ? « Distorsions de concurrence ! », dénonce Interfel
Alors que la loi Agec prévoit au 1er janvier l’interdiction d’apposer sur fruits et légumes des « étiquettes adhésives qui ne sont pas compatibles avec un compostage domestique et constituées en tout ou partie de matières biosourcées », Interfel a une nouvelle fois demandé aux pouvoirs publics, le 30 décembre, le report de l’application de ce texte, « dans l’attente que des solutions généralisables puissent être trouvées » et d’une solution règlementaire harmonisée au niveau européen.
« Cette loi entraine de fait l’interdiction de l’apposition des étiquettes adhésives en France, et non l’interdiction d’y commercialiser des produits étiquetés hors des frontières nationales. Les opérateurs français ne pourront plus identifier et valoriser leurs produits par ces étiquettes adhésives utilisées dans le reste du monde », estime l’interprofession.
De plus, aucune solution n’existe pour le moment selon Interfel. Ainsi, « les consommateurs auront donc une garantie d’information et de traçabilité complémentaires uniquement sur les produits conditionnés hors de France ».
Des inquiétudes remontées au niveau européen
Freshfel Europe s’est aussi exprimé sur la loi Agec, en exhortant le 20 décembre la Commission européenne à demander à la France de laisser plus de temps au secteur des fruits et légumes frais pour s'adapter aux nouvelles exigences législatives françaises.
L’association estime que « la loi française va bien au-delà des exigences de la directive européenne [Directive européenne (UE) 2019/904 relative à la réduction de l'impact de certains produits plastiques sur l'environnement], permettant peu de flexibilité pour atteindre la réduction des plastiques ».
Elle a aussi averti que « la nouvelle législation pourrait mettre en danger de manière significative d'autres priorités environnementales mises en place par la filière : qualité et sécurité des aliments, lutte contre le gaspillage ».
Enfin, concernant les stickers, Freshfel exprime ses inquiétudes quant à l’information aux consommateurs qui pourrait être compromise dans l’attente de la mise en place de nouvelles solutions innovantes.