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Optimiser l’irrigation avec des sondes connectées
Damien Buratti, producteur de pomme et kiwi dans le Tarn-et-Garonne, sur 300 hectares avec sept autres membres de sa famille, pilote une partie de son irrigation à l’aide d’un système de capteurs connectés. Témoignage.
Damien Buratti, producteur de pomme et kiwi dans le Tarn-et-Garonne, sur 300 hectares avec sept autres membres de sa famille, pilote une partie de son irrigation à l’aide d’un système de capteurs connectés. Témoignage.
« Depuis quelques années, nous avons commencé à équiper nos vergers avec des stations agrométéo-rologiques connectées Comsag. Grâce à l’utilisation de sondes capacitives connectées à un réseau de communication, nous avons pu optimiser notre irrigation. Avec notre ancien rythme d’arrosage, une partie de l’eau était perdue dans les fossés. Grâce à la vision de l’état hydrique du sol à trois profondeurs, nous avons fractionné l’irrigation. La quantité d’eau utilisée reste à peu près la même mais son utilisation est optimisée. Et nous avons pu gagner en calibre. Ce fractionnement a aussi l’avantage de ne pas arroser une même parcelle tout le temps à la même heure, pour ne pas en défavoriser certaines. En plein été, l’efficience de l’irrigation est différente à 16 h et à 21 h. Avec l’interface de visionnage des données de l’état hydrique du sol, je sais quand il est nécessaire de redémarrer l’irrigation après une pluie. Notre gestion est beaucoup plus fine. Et grâce aux capteurs connectés de Comsag et son interface informatique de gestion des vannes, je peux faire cette opération à distance sans me déplacer sur la parcelle. Cet outil m’évite deux heures de travail par jour en été pour la gestion de l’irrigation rien que sur un de nos sites de 80 hectares de pommes. Avant 2016, ces heures étaient consacrées à l’ouverture et la fermeture des vannes dont certaines étaient à l’intérieure des parcelles. Pour affiner encore plus notre gestion, il nous manque des compteurs d’eau par secteur. En mettant en place des alarmes lorsque la consommation est supérieure ou inférieure à 10 %, nous pourrions ainsi détecter les fuites ou les bouchages sur notre système par secteur beaucoup plus rapidement. Pour la gestion de l’antigel, nous sommes aussi beaucoup plus réactifs.
Les sondes de température de l’air et de température humide des stations nous envoient une alarme à la parcelle dès le seuil de gel atteint et nous pouvons déclencher l’aspersion sur la parcelle de notre choix où que nous soyons. Nous avons pour le moment équipé deux de nos sites. Sur celui de 80 hectares, nous avons 11 boîtiers qui gèrent chacun une vanne. L’investissement s’est élevé à 7 000 euros pour ce réseau de communication. A cela s’ajoute la station météorologique dont le prix dépend du nombre de capteurs et les vannes électriques. Une station complète équipée de 17 capteurs coûte aux alentours de 2 500 euros. Mais l’ensemble des capteurs ne sont pas obligatoires ».
Grâce à l’interface informatique de gestion des vannes, je peux gérer mon irrigation à distance. Cet outil m’évite deux heures de travail par jour en été.
DAMIEN BURATTI, producteur de pomme et de kiwi