Offre variétale en rayon
Offre variétale en rayon : pour qui ?
Les différentes variétés de pommes, de tomates, de pêches, de nectarines ou d'abricots sont présentes en nombre dans les rayons de la distribution tout comme sur les étals des primeurs. En fin de compte, ces variétés ont-elles été demandées par la production, par la distribution ou pour répondre à l'attente des consommateurs ? C'est sur ce point précis que fld a voulu interpeller ces trois grandes filières. Leurs réponses tournent finalement autour d'un thème commun : il est temps d'essayer de définir l'offre variétale de demain selon les demandes réelles du consommateur. Est-ce que cela ne fut pas le cas auparavant ?
Les variétés long life en tomate sont assez symptomatiques d'une période où les aspects de conservation sur le rayon primaient sur la notion du goût, qui aujourd'hui reste incontournable pour reconquérir ou fidéliser le consommateur. Selon les produits, l'urgence n'est pas la même. En pomme, l'offre, loin d'avoir été laminée par une standardisation, est riche grâce, entre autres à l'émergence des variétés clubs et la relance de variétés anciennes, chacune répondant à une demande de la consommation. En tomate, c'est un nouveau paradigme qui s'installe : au-delà la segmentation de l'offre, il s'agit de développer des variétés en phase avec la consommation et non plus selon les critères de la production, de la distribution ou de la logistique, sans omettre ce point important néanmoins. La filière pêche/nectarines, après avoir ratée le train de la pêche plate accaparée par les Espagnols, travaille à anticiper l'évolution du goût de nouvelles générations de consommateur. L'abricot s'interroge toujours sur une nouvelle segmentation. Celle par la couleur est évoquée : orangés, bicolores, blushés...
Ce vrai focus sur ce qu'attend le consommateur peut s'avérer gagnant pour la production comme le commerce. Récemment l'ObSoCo soulignait que 59 % des Français étaient prêts à payer plus cher pour de la qualité (cf. fld hebdo du 22 juin). Et voilà que le Credoc réaffirme la tendance : face aux choix systématique entre qualité et prix pour les produits alimentaires, 78% des consommateurs affirment choisir la qualité.