Grand-Est
M.Charraire fait produire 4 000 t de pommes de terre pour sa clientèle
La collaboration avec un producteur marnais permet à M.Charraire, grossiste sur Rungis, de fournir à la RHD un produit adapté à la “frite maison”.
La collaboration avec un producteur marnais permet à M.Charraire, grossiste sur Rungis, de fournir à la RHD un produit adapté à la “frite maison”.
Le partenariat est d’autant plus intéressant qu’il est rare : un grossiste qui fournit exclusivement la restauration et un producteur de pommes de terre collaborent depuis trois campagnes pour produire et vendre une pomme de terre répondant à la demande des chefs.
La société M.Charraire, dans le Val-de-Marne (Rungis et Ivry-sur-Marne) a historiquement commencé dans la vente de pommes de terre (elle a fourni les trois premiers McDonald’s français). L’évolution du marché, avec les produits surgelés, pasteurisés…, a réduit l’activité. « Une nouvelle génération de chefs relance la “frite maison” et recherche une pomme de terre à chair ferme, offrant croustillance et goût. En 2017, nous avons lancé la marque “Pomme de terre M.Charraire” », détaille Michel Charraire, PDG.
La rencontre avec Damien Boude à Faux-Vésigneul (Marne) a tout déclenché. Celui-ci cultive le tubercule sur 40 ha, principalement en variété Agria. Au fil du temps, il a regroupé des confrères voisins dans la démarche. Aujourd’hui, ce sont 100 ha qui sont cultivés pour une récolte moyenne de 4 000 t. Plants certifiés à chaque plantation, deux triages, stockage en pallox, conservation sous froid assurent l’excellence du produit.
De plus, Damien Boude aide les équipes M.Charraire à sourcer la bonne pomme de terre en Espagne et au Portugal pour faire la “soudure” entre la mi-juin et octobre. De son côté, M.Charraire s’engage sur le volume et le prix. « Le fournisseur n’est plus l’ennemi. Grossiste et producteur doivent s’entendre pour produire de la qualité. », souligne Michel Charraire. Et Damien Boude renchérit : « Nous avons chacun nos propres problèmes. Nous, c’est l’arrachage, pour M.Charraire, c’est la distribution »