Marroig Primeurs installe ses marques sur le créneau premium

Directeur commercial, Anthony Marroig explique la genèse de la marque : « “El Diablo” a été créé par un grossiste breton et Philippe San Jaime, courtier sur Perpignan avec qui Marroig Primeurs travaille. Une fois, au cours du règlement d’un litige, le producteur espagnol les a qualifiés de diables. Le nom est demeuré. Nous avons repris cette marque en 2010. »

La marque “El Diablo” est historiquement dédiée à une offre en agrumes espagnols. « Il y a deux ans, nous avons désiré décliner la marque sur le domaine des fruits à noyau, en appliquant le même savoir-faire que nous avions développé pour les agrumes. Cela nous permettait de proposer l’origine espagnole douze mois sur douze sur différents produits », souligne Anthony Marroig.

La société a donc sélectionné les producteurs dans les bassins de production renommés. Aujourd’hui, ils sont trois, totalisant 3 000 ha sur les régions de Séville, Badajoz, Lérida et Murcia pour la deuxième partie de la saison, pour un potentiel maximal de 50 000 t. Marroig Primeurs travaille avec cinq stations de conditionnement, chacune dédiée à un fruit : pêche, pêche plate, nectarine, abricot, prune. Néanmoins, “El Diablo” en fruits à noyaux en est encore à son démarrage : « Nous avons passé cinq ans d’essais avant de nous lancer ». Cette première campagne se déroule alors que la récolte espagnole est particulièrement importante et le risque de collision avec la production française est grand. Parallèlement, Marroig Primeurs a lancé l’offre “Bella” avec le fruit français (60 000 t de potentiel) : « Il y a une pertinence à faire la même chose avec la production hexagonale. Nous avons donc sélectionné des producteurs en Languedoc-Roussillon et en Rhône-Alpes susceptibles de suivre notre cahier des charges. » Celui-ci vise une qualité extra : taux de Brix, calibrage et coloration définis, 100 % des fruits stickés, plusieurs fruits présentés en mouchoirs dans le colis… « Se positionner sur le créneau premium permet de valoriser un produit bon et goûteux mais aussi de réduire les litiges et de fidéliser nos fournisseurs. Nous ne sommes pas là pour leur casser les jambes », conclut Anthony Marroig.