Pomme de terre de conservation
L’UNPT s’inquiète pour la qualité et la quantité de la récolte
De nombreux producteurs de pommes de terre ne pourront pas honorer leurs contrats. Le syndicat appelle à la discussion avec les acheteurs.
De nombreux producteurs de pommes de terre ne pourront pas honorer leurs contrats. Le syndicat appelle à la discussion avec les acheteurs.
Alors que la commercialisation des pommes de terre de conservation débute, l’UNPT s’alarme, dans un communiqué du 14 août, des conditions météorologiques et de leurs impacts sur la récolte. Malgré des surfaces annoncées en hausse de +3,6% sur un an en France (+ 1% pour les cinq pays du NEPG), la production finale devrait s’élever entre 5,2 et 5,7 Mt. Du fait de l’épisode caniculaire de ces dernières semaines, les rendements sont en forte baisse. Selon les prélèvements de l’UNPT début août, ils atteignaient en moyenne 32 t/ha (-7% par rapport à la moyenne quinquennale). « Les rendements sont très hétérogènes d’une parcelle à l’autre. Les désordres physiologiques seront également à suivre de près cette année », précise le syndicat.
De nombreux producteurs risquent de ne pas pouvoir honorer leurs contrats, et l’UNPT demande une nouvelle fois que des discussions se mettent en place au sein de la filière : « La double-peine (absence de rendement et obligation de rachat sur le marché libre, à des prix potentiellement élevés) ne peut pas être tolérée. Ces discussions doivent également se mettre en place au niveau des organisations européennes concernées (…) avec des aménagements des cahiers des charges. »
Les syndicats en Belgique et en Allemagne observent des démarches similaires. Le NEPG (producteurs du nord-ouest européen) a aussi appelé à une approche européenne de ces discussions dans un communiqué du 13 août et suggère au groupe de travail Pomme de terre du Copa d’entamer des discussions avec Europatat (commerce) et l’Euppa (transformateurs).
« Une sécheresse extrême et des températures records ont été observées dans les principaux pays producteurs en Europe. La prochaine récolte sera beaucoup plus faible, et que les problèmes de qualité constitueront un défi majeur à relever », souligne le NEPG. Le rendement sur l’ensemble des pays du NEPG pourrait être inférieur de 15 à 25 % à la moyenne pluriannuelle, même s’il est encore trop tôt pour estimer très précisément la récolte 2018.