L'Ademe a testé dans une dizaine de magasins
Limiter le gaspillage f&l en GMS
L'Ademe a testé dans une dizaine de magasins de la GMS des initiatives pour réduire le gaspillage alimentaire. Certaines au rayon f&l ont fait leur preuve.
L'Ademe a testé dans une dizaine de magasins de la GMS des initiatives pour réduire le gaspillage alimentaire. Certaines au rayon f&l ont fait leur preuve.
omment réduire d'un quart le gaspillage alimentaire en GMS ? C'est la question que s'est posée l'Ademe en proposant à cinq enseignes (Carrefour, Intermarché, Système U, E.Leclerc et Auchan) une dizaine d'actions* à tester dans dix magasins. Compte rendu d'expériences en particulier au rayon f&l, qui génère à lui seul 31 % du gaspillage alimentaire en valeur.
Pour Frédéric Vaccaro, directeur du magasin d'Auchan de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais) : « Le rayon f&l représente 30 % du gaspillage, ce qui équivaut à 790 000 € ». Une perte que Frédéric Vaccaro attribue à la « manipulation des produits de la part des clients mais aussi de notre personnel, avoue-t-il, ou encore lors du chargement par exemple ». Frédéric Vaccaro a donc opté pour la vente assistée au rayon f&l avec le recrutement de 2,5 personnes. « Je ne parle pas de vente assistée sur la pesée comme avant, insiste-t-il, mais de personnes capables de conseiller les clients. » Résultat : en deux mois, la baisse des pertes au rayon f&l de cet hypermarché a représenté 15 000 €. A la question, cela représente combien de f&l en volumes, « difficile de le dire, répond Frédéric Vaccaro. Cette économie ne représente pas que des produits, c'est une économie tout le long de la chaîne ». Un cercle vertueux, selon lui, car les clients retrouvent du contact dans ce rayon.
Les actions mises en place ont permis de réduire de 22 % en volumes le gaspillage alimentaire dans les dix magasins.
« Tous les magasins Auchan de la région Nord sont venus voir comment cela se passait », raconte-t-il. Une expérience qui pourrait se développer dans d'autres magasins ? Alain Vallée, directeur du magasin U de Craon (Mayenne), affirme que dans son enseigne la vente assistée au rayon f&l se développe un peu, « surtout dans les hypers », précise-t-il, et de citer l'exemple de Baule (Loiret).
« La manipulation des f&l est un vrai problème, confirme Thomas Pocher, directeur du E.Leclerc de Templeuve-en-Pévèle (Nord). Je suis allé jusqu'à fabriquer des smoo-thies dans mon magasin mais c'est vraiment compliqué ! » Sandrine Mercier, directrice du développement durable pour Carrefour, rappelle qu'il existe d'autres initiatives à mettre en place pour éviter de jeter des f&l en magasin. « Par exemple, lorsqu'il y a un fruit abîmé dans une barquette, c'est idiot de jeter la barquette entière, on peut réutiliser ces fruits dans les rayons pâtisserie des magasins », affirme-t-elle. Y'a plus qu'à, donc
* Vente assistée au rayon f&l, coach anti-gaspi, diminution du nombre de références, optimisation du stickage – signalement et baisse des prix sur les produits arrivant proche de DLC – et zone dédiée, don aux associations, transformation des produits en magasin, sensibilisation des clients et du personnel, amélioration d'achat des promotions…