Andalousie
L’Espagne contre-attaque les offensives médiatiques françaises sur la fraise de Huelva
Après la diffusion de plusieurs reportages télévisés en France, les producteurs de fraises andalous avaient organisé une rencontre la semaine dernière avec la presse française.
Interfresa avait réuni la presse la semaine dernière afin de faire taire les malentendus sur la production de fraises andalouse. En effet, après la diffusion de plusieurs reportages (France 5, M6…) l’interprofession de la fraise espagnole avait convié les autorités andalouses, espagnoles et Alain Barniol, le président du marché Saint-Charles International de Perpignan, à soutenir la production de fraises andalouses. « Les présidents des AOP fraises d’Espagne et de France ont condamné ces reportages malveillants sur la fraise andalouse », a martelé José Luis Garcia Palacios, président d’Interfresa. De son côté, Alain Barniol a souhaité insister sur le fait que la consommation française de fraises atteignait les 120 000 t à l’année, alors que la France n’en produit que 40 000 t. « De ces 80 000 t, près de 50 000 t transitent sur le marché Saint-Charles. Sur l’année écoulée, nous n’avons décelé que quatre cas de non-conformité (LMR dépassées, les fruits ont été détruits) sur plus de 2 000 analyses, alors que la fraise ne représente que 4 % du volume de fruits et légumes qui transite par Perpignan ! Quand l’Espagne annonce avoir 72 % des surfaces de fraises conduites en production intégrée, c’est rare, même en France, et cela mérite d’être reconnu. » Pour autant, Interfresa a souhaité mettre l’accent sur les inégalités existantes entre les deux rives de la Méditerranée. « Depuis l’été 2007, nous n’utilisons plus le bromure de méthyle pour traiter les cultures alors que le Maroc continuera à l’utiliser jusqu’en 2012. (..) Nous pourrons faire tout pour que nos cultures soient certifiées et normalisées, ce sera stérile si nous sommes exposés à une concurrence déloyale », a indiqué José Luis Garcia Palacios. A ce sujet, Alain Barniol a temporisé : « Les tonnages cette saison en provenance du Maroc sont en diminution très forte car ils ont eu beaucoup de pluies à l’identique de la région de Huelva. » Un phénomène que confirme Georges Jordan, le directeur général du marché Saint-Charles : « Les volumes en provenance du Maroc ont régressé de 8 % et le chiffre d’affaires de 6 % alors que les prix moyens ont pris 1 %. »