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Bilan phyto arbo 2017
Les thrips mettent la pression sur la pêche

Globalement chaude et sèche, l’année 2017 sera retenue en pêcher par ses pressions de thrips et d’oïdium dans certains bassins.

Des dégâts de thrips ont marqué l'année du fait des conditions sèches et chaudes.
© Sud-Expé Saint Gilles

L’année a été aussi globalement favorable à la culture du pêcher. Les conditions sèches et chaudes ont toutefois favorisé les populations de thrips dans l’ensemble des bassins de production. La pression de Thrips meridionalis a été forte cette année en Languedoc, en particulier de mi-mars à fin mars, sur la fin des floraisons. Dans le Roussillon et en Rhône-Alpes, c’est le thrips californien qui a occasionné dans certaines situations des pertes économiques du fait de dégâts sur variétés sensibles de mi-juin à début juillet. La pression de cicadelles vertes a été forte cette année en vallée du Rhône, en Languedoc et en Pyrénées Orientales. Les conditions climatiques chaudes les ont favorisées cette année. Parmi les maladies, la pression oïdium a été forte sur le pourtour méditerranéen. « En Languedoc-Roussillon, les taches ont été fréquentes sur les variétés sensibles et ont entraîné des pertes économiques », analyse Marc Fratantuono de la Chambre d’agriculture des Pyrénées-Orientales. Le risque a démarré début avril dans un contexte climatique humide et s’est poursuivi longuement jusqu’à fin mai. Dans le Gard, peu de dégâts significatifs ont été observés. Dans le Tarn-et-Garonne, ils ont aussi été rares. C’est le monilia fruits qui a posé problème dans cette dernière région. Cette maladie a été favorisée par le gel, la grêle, le cracking sur nectarines et les conditions climatiques favorables avec une alternance de températures chaudes et d’orages réguliers.

Une forte pression de rouille

La situation a été moins favorable aux maladies de conservation dans le Languedoc-Roussillon, sauf dans des vergers en agriculture biologique grêlés, et en Rhône-Alpes, excepté sur des variétés tardives. La pression rouille est forte dans le bassin du Sud de la France, « sans doute à la faveur d’épisodes pluvieux de fin avril à mi-mai », analyse Valérie Gallia de la Chambre d’agriculture du Gard. Les symptômes sur feuilles ont été précoces et fréquents à partir de début août. Ils ont entraîné une défoliation prématurée en cours d’été dans les situations les plus graves. « Certains vergers avec des variétés hyper sensibles présentent des symptômes atypiques à partir de début juillet, essentiellement sur fruits, déjà vus en 2016 », continue la spécialiste. Les vergers concernés en 2016 ont fait l’objet d’une protection qui donne de bons résultats. Les symptômes sont donc moins intenses cette année. Les autres maladies et ravageurs n’ont causé des dégâts que localement dans certaines parcelles.

AVIS D’EXPERT

Marc Fratantuono, Chambre d’agriculture des Pyrénées-Orientales

"Une année favorable au puceron

Le développement des foyers de puceron vert a été précoce : fin-mars début-avril. Mais la situation s’est stabilisée à partir de fin avril et la migration est normale à partir de mi-juin. Les interventions préventives avant fleur et après fleur sont restées indispensables. La situation a été globalement bien maîtrisée par les interventions en conventionnel mais elle a été parfois difficile en agriculture biologique en Roussillon. Une présence sporadique et tardive de puceron brun géant du pêcher, Pterochloroides persicae, à partir du mois de septembre a été observée. Bien que les infestations soient impressionnantes (gros insecte, foyers couvrant les branches et charpentières), peu de dégâts sont rapportés.

 

Retrouvez tous les articles de notre dossier Bilan phyto arbo 2017 :

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Rédaction Réussir

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