Union européenne
Les f&l sous appellation d'origine doivent conquérir des marchés
La journée européenne du 25 mars, organisée par l'Arepo (Association des régions européennes des produits d'origine) et l'Areflh (Assemblée des régions européennes fruitières, légumières et horticoles), a été consacrée aux appellations d'origine et indications géographiques. Comme l'a souligné Simona Caselli, conseillère à l'Agriculture d'Emilie-Romagne (Italie), « l'Europe dispose d'extraordinaires produits traditionnels et d'indications géographiques. Les renforcer signifie renforcer notre capacité à rivaliser sur les marchés mondiaux. » Cela passe par la promotion. Diego Canga Fano, directeur des relations multilatérales et de la qualité de la DG Agri, a rappelé la réforme du règlement européen pour la promotion des produits de qualité (n° 1144/2015) qui prendra effet le 1er décembre prochain. « Nous souhaitons dépenser plus d'argent hors d'Europe, ainsi que des programmes multiples. Collaborez entre vous ! Soyez innovants ! Le budget est généreux : il passe de 60 M€ en 2015 à 80 M€ en 2016, puis progressivement à 200 M€ par an dès 2019. Le cofinancement de l'UE passera de 50 % actuellement à 80 % pour les programmes multiples (entre plusieurs Etats membres) et à 70 % pour les programmes simples. Ceux à destination d'une promotion dans les pays tiers seront favorisés. »
Le TTIP, une opportunité pour protéger les appellations
Les marchés étrangers sont aussi visés dans les accords de libre-échange, dont le TTIP (UE/Etats-Unis). « Actuellement, l'UE exporte aux Etats-Unis 15 Md€ (contre 9-10 Md€ importés), principalement des produits de qualité, souligne Paolo de Castro, rapporteur de la Coma-gri pour le TTIP. Dans un contexte d'embargo russe, le TTIP doit être vu comme une opportunité de développer ces produits sur ce marché et un moyen de protéger nos appellations d'origine hors d'Europe. Et il permettra d'ouvrir davantage le marché américain car, rappelons-le, les Etats-Unis ont des normes très strictes en matière de résidus phytos. » Les débats ont largement dépassé le cadre des produits de qualité. La prévention et la gestion des crises dans la filière f&l ont été abordées. Freshfel, l'Areflh et Eufrin (Réseau des instituts européens de recherche f&l) ont défini les priorités de recherche et d'innovation à l'horizon 2020. Le “top 4” pour 2016-2017 concerne l'utilisation de l'eau, la baisse des phytos et des résidus, les technologies de stockage et les allégations santé et nutritionnelles.