Coopération
Les coopératives fruits et légumes défendent leur statut bec et ongles
L’assemblée générale de Felcoop le 10 avril a été l’occasion d’échanges francs et fructueux. L’ordonnance sur le statut des coopératives a été au centre des débats.
L’assemblée générale de Felcoop le 10 avril a été l’occasion d’échanges francs et fructueux. L’ordonnance sur le statut des coopératives a été au centre des débats.
Les coopératives fruitières, légumières et horticoles (Felcoop) étaient en assemblée générale le 10 avril dernier. Le thème retenu était “Comment les coopératives agricoles répondent aux objectifs de la loi EGalim ?”. La question était épineuse alors les premières ordonnances de la loi, présentées le 23 janvier, prévoyaient d’assimiler le contrat coopératif à un contrat commercial (cf. FLD Hebdo du 7 février). Et ce sujet n’a pas manqué d’animer les débats, d’autant plus que Jean-Baptiste Moreau, député de la Creuse et rapporteur de la loi EGalim, faisait partie des intervenants et a été sous le feu des représentants des coopératives : « L’ultime organisation des producteurs, c’est la coopérative, a-t-il martelé, mais, il ne faut pas se boucher les yeux, il y a du “coop bashing” dans le monde agricole. Il faut plus de transparence ».
Pour Marine Nossereau, directrice juridique de Coop de France, « le statut coopératif actuel est une garantie juridique du fonctionnement démocratique et du partage de la valeur » et son propos a été appuyé par plusieurs prises de paroles (Véga Fruits, Agrial…). Certains exemples ont montré que la bonne gouvernance existait et qu’elle donnait des résultats. Ainsi, Dany Rochefort (groupe d’aucy) a présenté la récente ouverture du capital de la coopérative à ses salariés et Olivier Allain, vice-président de la région Bretagne, a expliqué comment celle-ci avait investi 5 M€ dans le capital du groupe.
Philippe Ruelle, directeur de l’UGPBAN, a évoqué les résultats de l’étude d’impact de la filière bananes sur le marché du travail aux Antilles et en métropole : elle représente 10 000 emplois.
En conclusion des débats, Jean-Michel Delannoy, président de Felcoop, a regretté que la loi EGalim n’ait pas encore porté tous ses fruits. Il a aussi stigmatisé « le dogme d’une agriculture non compétitive porté par certains au sein de l’administration ».
L’ordonnance “coopérative” pourrait être étudiée en Conseil des ministres d’ici deux semaines.