Le pôle légumes prépare l’après phytosanitaires
Le Pôle légumes de la région Hauts-de-France a présenté sa série d’essais conduits sur la station. La journée était complétée par des démonstrations de matériels et la visite des plateformes variétales.
Le Pôle légumes de la région Hauts-de-France a présenté sa série d’essais conduits sur la station. La journée était complétée par des démonstrations de matériels et la visite des plateformes variétales.
Le Pôle légumes de la région Hauts-de-France installé à Lorgies (Pas-de-Calais) a conduit 35 essais sur différentes cultures de plein champ destinées au marché du frais. Quatre types d’essais ont été mis en place cette année : suivi variétal, protection contre les ravageurs, conduite culturale et amélioration de la qualité des produits. Des expérimentations qui s’étalent en règle générale sur plusieurs années et qui « tentent de répondre aux préoccupations actuelles des producteurs ».
Un projet européen dénommé Bio4safe
Le Pôle légumes a engagé des expérimentations sur 12 parcelles différentes (oignons, choux-fleurs, pommes de terre, blé) dans le cadre du dispositif Ecophyto depuis six ans. Ce dispositif, qui devrait être renouvelé pour les six prochaines années, aura des objectifs encore plus ambitieux. Après avoir réduit de 56 % les phytos (hors traitement de semences) avec simplement une réduction de la marge brute de 7 à 8 %, la deuxième phase du dispositif vise à obtenir une réduction de phytos de 70 %. En 2018, les principaux essais concernaient à la fois la production conventionnelle et bio. En tomates sous abri, le Pôle a testé les traitements par biostimulants. 6 000 m2 ont été consacrés aux essais portant sur l’influence des calendriers et des densités de semis sur les rendements et les calibres du potimarron. En outre, des tests doivent montrer l’influence de la date de récolte sur sa conservation. En poireaux, les essais pour combattre la mouche mineuse et le thrips se sont poursuivis encore cette année avec des résultats intéressants concernant la mouche, mais décevants pour le thrips. Quatre essais ont été menés sur le chou, notamment contre les chenilles en choux-fleurs, ainsi que sur l’impact de la fertilisation et de la date d’entrée en stockage sur la durée de conservation. Des essais ont également été conduits sur le « tip burn » et sur les aleurodes. Enfin, dans le cadre du projet Interreg « Bio4safe » mené avec 24 partenaires différents, le Pôle a présenté ses tests de nouvelles molécules naturelles (notamment lipopeptides) sur poireaux (lutte contre le dépérissement, contre les chenilles…). Bio4safe avait été présenté de façon plus complète lors de l’assemblée générale du Pôle.