Le nouvel arrêté phyto fait craindre le pire
Un nouveau texte sur les zones non traitées (ZNT) est en discussion. Les premiers retours des syndicats font craindre l’imposition de mesures encore plus contraignantes pour limiter la dérive.
Un nouveau texte sur les zones non traitées (ZNT) est en discussion. Les premiers retours des syndicats font craindre l’imposition de mesures encore plus contraignantes pour limiter la dérive.

Le projet du nouvel arrêté sur l’utilisation des produits phytosanitaires fait grand bruit. Il pourrait instaurer des mesures plus drastiques que le texte actuellement en vigueur. L’arrêté du 12 septembre 2006 relatif à l’installation des ZNT sera caduc à partir du 7 janvier 2017, à la suite de la saisie du conseil d’Etat par l’Association nationale pomme-poire (ANPP). Selon le Syndicat des producteurs de blé (AGPB), le nouveau texte en cours de rédaction par les ministères imposerait aux agriculteurs des zones non traitées (ZNT) allant parfois jusqu’à 50 mètres, non seulement le long des cours d’eau mais également aux abords des fossés et près de zones non cultivées. La réduction de la largeur de ces zones nécessiterait la mise en place de moyens visant à réduire l’exposition à la dérive : haies, filets, etc.
Zone de protection en périphérie des habitations
L’utilisation de buses anti-dérives classiques seules ne permettrait donc pas de réduire la ZNT à cinq mètres comme dans le texte précédent. Le projet prévoit aussi l’instauration d’une zone de protection en périphérie des lieux d’habitation. « L’extension des ZNT dans ce texte reviendrait à retirer au minimum quatre millions d’hectares de terres agricoles », estime Eric Thirouin, de la FNSEA, dans un communiqué d’Agrapresse. Deux autres mesures font grincer des dents. La vitesse du vent serait à évaluer avec un anémomètre pendant dix minutes. Les applications par atomiseur ne seraient pas autorisées si le vent dépasse la vitesse de 19km/h. La liste des produits avec un délai de réentrée de 48 h serait allongée dans un souci de protéger les travailleurs agricoles. Le texte doit être mis à disposition du public d’ici à la fin du mois d’octobre et soumis à Bruxelles dans le même délai.