Retour de Sival
Le label Zéro résidu de pesticides en fort développement
A l’occasion du Sival, le Collectif Nouveaux Champs a fait un point sur le label Zéro résidu de pesticides. Opérateurs et espèces augmentent rapidement.
A l’occasion du Sival, le Collectif Nouveaux Champs a fait un point sur le label Zéro résidu de pesticides. Opérateurs et espèces augmentent rapidement.
Lancé en avril 2017 par Rougeline puis développé au sein du Collectif Nouveaux Champs, le label Zéro résidu de pesticides est en plein développement. Parti de sept entreprises, le collectif compte aujourd’hui 47 membres représentant 10 % de la production française de fruits et légumes.Vingt-cinq espèces sont déjà labellisées. Plus de vingt autres sont planifiées en 2019 (radis, asperge, artichaut, navet, endive, champignon de Paris...), avec une extension à d’autres produits que les fruits et légumes frais (jus de fruit, blé dur...).
« La finalité du Collectif est de donner plus de puissance au label en rayon, par un effet de gamme et une présence douze mois sur douze, permettant d’augmenter la visibilité, la notoriété et la crédibilité du label », explique Julie Sabourin, responsable qualité et technique du collectif. Cent-deux références sont commercialisées avec le macaron Zéro résidu de pesticides et une PLV spécifique. Des vidéos pédagogiques sont diffusées sur les réseaux sociaux. Des vidéos de producteurs sont en préparation. Deux cents maraîchers et arboriculteurs fournissent des produits labellisés et des centaines d’autres s’y préparent.
Certains producteurs voient aussi dans le label le moyen de valoriser leurs fruits et légumes pendant la période de conversion à la bio, même si ce n’est pas l’objectif du collectif. Développé pour répondre aux attentes des consommateurs inquiets, le label Zéro résidu de pesticides garantit l’absence de résidu des substances actives recherchées, dans la limite de quantification, soit pour la plupart des molécules, une teneur inférieure à 0,00001 g/kg. Pour chaque espèce, des listes de substances actives utilisables et surveillées sont établies. Tous les lots sont analysés par un laboratoire indépendant certifié Cofrac. Et au-delà des analyses, des cahiers des charges par espèce sont élaborés pour la production, les stations de conditionnement et les structures de commercialisation, avec un contrôle par un organisme indépendant.
Sur le terrain, différents moyens sont combinés pour parvenir à un système de culture économe en pesticides de synthèse. Et un suivi d’indicateurs (IFT) sera prochainement engagé pour attester de la baisse de l’utilisation des produits phytosanitaires. « La plupart des enseignes ont aujourd’hui référencé les produits labellisés et le label permet une création de valeur significative », assure Julie Sabourin.
Certains producteurs y voient le moyen de valoriser leurs f&l en conversion, même si ce n’est pas l’objectif.