Le label Vergers écoresponsables rassemble près de 2500 arboriculteurs
Près de 65 % des pommes produites en France sont aujourd’hui labellisées Vergers écoresponsables. Ce label, bien connu des consommateurs, promeut les pratiques de la production fruitière intégrée dont l'amélioration continue.
Près de 65 % des pommes produites en France sont aujourd’hui labellisées Vergers écoresponsables. Ce label, bien connu des consommateurs, promeut les pratiques de la production fruitière intégrée dont l'amélioration continue.
Le label Vergers écoresponsables a été initialement créé par l’Association Nationale Pommes Poires (ANPP) pour communiquer positivement sur les pratiques des pomiculteurs, et le résultat est aujourd’hui positif. « Près d’un consommateur sur deux le connaît et près de 80 % d’entre eux le considèrent comme le label leur donnant le plus confiance dans leurs achats de fruits. 82 % d’entre eux estiment que le label Vergers écoresponsables identifie une culture respectueuse de l’environnement », indique Sandrine Gaborieau de l’ANPP évoquant les résultats du baromètre de confiance d’Interfel de 2019 et une enquête de notoriété de mars 2020. En effet, il a aussi permis à l’ensemble des producteurs engagés de faire évoluer leurs pratiques vers un meilleur impact environnemental et une meilleure intégration de la biodiversité sur leur exploitation. Il est aujourd’hui aussi utilisé par les producteurs d’abricots, de pêches et nectarines adhérents à l’AOP Pêches et Abricots de France. « A ce jour, il rassemble 2 450 arboriculteurs en pomme, poire, abricot, pêche et nectarine dont 1 300 en pomme et poire, détaille la responsable communication de l’association. Un total de 31 200 ha de vergers est conduit avec ce cahier des charges dont plus de 24 000 ha en pommes et près de 2 000 ha en poire. » Un million de tonnes de pommes, 50 000 t de poires, 150 000 t de pêches et nectarines et 75 000 t d’abricots sont vendus en moyenne chaque année sous ce label. Ces volumes sont principalement valorisés sur le marché français mais des déclinaisons à l’international existent.
Vers un label bas-carbone
Le label se base sur un cahier des charges évolutif qui détermine des bonnes pratiques en verger et en stations de conditionnement. Elles concernent dix modules en verger et trois en station. Ces pratiques sont définies par un groupe de producteurs réunis au sein d’une commission technique. Parmi les mesures indiquées, une partie importante concerne les infrastructures de support de la biodiversité. Ainsi, 15 000 nichoirs à mésanges, 600 gîtes à chauve-souris, 2 700 hôtels à insectes ont été installés et 1 600 km de haies implantées. L’accent est aussi mis sur la pollinisation : 78 % des vergers font appel à des apiculteurs et 5 200 ruches sédentaires installées à l’année dans les vergers des producteurs. Tous les vergers sont « biocontrôle » pour lutter contre le carpocapse (exemples : confusion sexuelle, filets insect-proof) et 94 % des surfaces irriguées sont pilotées à l’aide outils d’aide à la décision. Cette année pour répondre à l’attente sociétale, le cahier des charges a évolué en requérant un désherbage chimique réduit à 25 % de la surface du verger au maximum contre 50 % jusqu’à aujourd’hui. Le prochain axe d’évolution sera sur le bilan carbone. « L’objectif serait d’obtenir un label bas-carbone pour les Vergers écoresponsables d’ici à 2024 », annonce Sandrine Gaborieau. L’ANPP travaille sur le sujet à travers le projet Green Go lancé par l’Adema avec Interfel, le GIS Fruits, l’association Pink Lady et l’entreprise Blue Whale.
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50 % des exploitations labellisées HVE
L’ANPP s’est aussi fixé comme objectif d’avoir la moitié des exploitations de ses adhérents certifiées HVE (Haute valeur environnementale) en 2022. « Aujourd’hui, près de 37 % le sont déjà », indique Sandrine Gaborieau. Le label HVE a été co-construit avec certaines ONG. Il mesure la performance environnementale des exploitations pour toutes leurs productions. La certification HVE est organisée sur quatre des modules inclus dans le label Vergers écoresponsables : la gestion économe de l’eau, la réduction des intrants, la protection de la biodiversité et la protection des sols. Mais contrairement au label Vergers écoresponsables, c’est l’exploitation dans son ensemble qui est certifiée et non pas la démarche collective.