Frelon asiatique : un piégeage des reines fondatrices au printemps permet de réduire la pression en verger
Le frelon à pattes jaunes est un ravageur des ruchers mais il peut aussi causer des dégâts en verger. Un piégeage au printemps des reines fondatrices est conseillé pour réduire la pression.
Le frelon à pattes jaunes est un ravageur des ruchers mais il peut aussi causer des dégâts en verger. Un piégeage au printemps des reines fondatrices est conseillé pour réduire la pression.
Le frelon à pattes jaunes, dit asiatique, Vespa velutina, est un frelon invasif d’origine asiatique dont la présence en France a été signalée pour la première fois dans le Lot-et-Garonne en 2006. Depuis, il a envahi toute la France et a atteint d’autres pays : Espagne, Portugal, Belgique, Italie, Allemagne, Angleterre, Pays-Bas. Il pose problème vis-à-vis de sa prédation des abeilles domestiques mais il peut aussi abîmer les fruits mûrs en verger. Pour nourrir ses larves, il capture des abeilles et des guêpes communes mais aussi d’autres insectes et araignées.
Les adultes ne se nourrissent que de liquides sucrés (miellat, nectar, miel…) et de fruits mûrs (figues, pommes, poires, raisins…). Il est plus petit que le frelon européen, V. crabro. Il s’en différencie par ses couleurs foncées. Sa tête est noire avec la face jaune-orangée, son thorax brun-noir et son abdomen brun avec de fines lignes jaunes terminé par une large bande orangée. L’extrémité de ses pattes est jaune. D’octobre à novembre, les femelles reproductrices de la nouvelle génération quittent le nid en compagnie des mâles pour s’accoupler.
Seules les femelles fécondées hivernent, isolément ou par groupes de deux ou trois, dans la litière ou les troncs pourris. Au printemps (mars à juin), chaque reine fondatrice ébauche un nouveau nid, pond quelques œufs et soigne ses premières larves. Avec l’apparition des ouvrières, l’activité de la colonie s’intensifie et la taille du nid augmente pour atteindre son maximum au début de l’automne. En France, le frelon asiatique installe de préférence son nid dans les hautes branches des grands arbres.
Moyens de protection
Les pièges
Les pièges peuvent se fabriquer de manière artisanale avec une bouteille plastique coupée en deux. Afin d’être le plus sélectif, le bouchon doit être percé d’un trou de maximum 8,5 mm pour éviter aux gros insectes de rentrer. Sur les côtés, des trous de 5 mm permettent aux insectes plus petits de sortir. L’attractif est composé de sirop et d’alcool (bière), ce dernier repousse les abeilles. Une éponge propre placée au fond évite les noyades des autres insectes. Des pièges se trouvent aussi dans le commerce. Les pièges sont à disposer un peu partout pendant la période de fondation des colonies de mars à mai dans un arbre à 1,5 à 2 m du sol.
La destruction des nids
S’il se trouve sur le domaine public, la mairie doit en être informée et prendra les mesures en conséquence. S’il est chez vous, le plus simple est de contacter un membre du Groupement de défense sanitaire des abeilles (GDSA) de votre département ou les Fredon. Les apiculteurs sont sensibilisés aux problèmes du frelon à pattes jaunes et sont, dans la plupart des départements touchés, formés pour détruire les nids. A savoir que les nids situés à la cime des arbres (plus de 30 m) sont rarement détruits, car peu accessibles.
Signaler un nid
Reportez votre observation sur l’application nomade Agiir de INRAE ou sur le site frelonasiatique.mnhn.fr pour que ces informations ne soient pas perdues.
V. velutina n’est pas agressif. Il est possible d’observer son nid à 4 ou 5 m de distance sans risque.
Le front d’invasion progresse en moyenne de 78 km par an
Vespa velutina est une espèce diurne qui, contrairement au frelon d’Europe, V. crabro, interrompt toute activité à la tombée de la nuit.
Projet Eurofrelon : Grace à la capture de fondatrices partout en Europe, INRAE et le CNRS cherchent à mieux comprendre les adaptations génétiques et morphologiques qui favorisent l'expansion du frelon asiatique, afin de réguler les populations plus efficacement.
