Edito
Le dos large des consommateurs
Le règlement bio l’autorise. Il semble bon de le rappeler tellement les communications tous azimuts (et particulièrement en direction du grand public) oublient souvent de le mentionner… Et bien que cela soit autorisé, la production française en serres chauffées ne représente qu’une part infime des légumes bio. On parle de 50 ha sur les 27 000 ha de légumes bio cultivés en France. En revanche, certains de nos voisins européens sont loin de se priver de cette autorisation. Mais pourquoi donc, en France, en ne changeant rien au règlement, on passerait tout d’un coup à l’industrialisation de la production de légumes bio ? Ce n’est d’ailleurs pas ce que souhaitent la filière dans son ensemble. D’ailleurs, à bien y regarder de près, pour et contre dans ce débat - mise à part quelques belles inepties tout de même - défendent en substance les mêmes idées.
Beaucoup parlent aussi au nom de ce que veut le consommateur. Ce même consommateur qui souhaite consommer des tomates toute l’année et qui a grandement participé au développement de la filière tomates ? Ou ce consommateur qui dit vouloir consommer français ?
Et si on communiquait un tout petit peu plus, en toute vérité et transparence, avec ce consommateur qui ne sait plus quoi penser ?