Le désherbage thermique en démonstration
En maraîchage biologique, les adventices sont un gros facteur de pénibilité, elles poussent à recourir au désherbage thermique dans de nombreux cas.
En maraîchage biologique, les adventices sont un gros facteur de pénibilité, elles poussent à recourir au désherbage thermique dans de nombreux cas.
Le paillage plastique permet de réduire l’IFT herbicide (Indicateur de fréquence de traitements phytosanitaires), comme le temps de désherbage, mais pose d’autres problèmes majeurs comme s'en débarrasser. Certains outils permettent de se libérer relativement bien du fardeau que représentent les mauvaises herbes. Jean-Emmanuel Pelletier, maraîcher du groupe Ecophyto Dephy Légumes (animé par les Agribio 84 et 13), a accueilli sur ses parcelles de l’Isle-sur-la-Sorgue une démonstration d’outils de désherbage thermique. Entre le désherbeur thermique manuel présenté par Sylvain Puget, de l’entreprise gardois 2EBALM, et l’outil tracté de Jean-Emmanuel Pelletier, les participants ont pu approfondir leur connaissance de la technique et discuter de ses avantages et inconvénients.
Plusieurs cultures sont concernées
On retient qu’il n’y a pas que la carotte qui permet de rentabiliser le désherbage thermique : l’ensemble des cultures semées (radis, épinard, betterave, navet, oignon, etc.) mais aussi plusieurs cultures plantées (chou chinois, fenouil, blette) profitent largement de faux semis détruits thermiquement. Il est important d’implanter la culture dans la foulée – si possible le lendemain – sans toucher le sol pour que de nouvelles graines ne lèvent pas. Les cultures autres que le radis et le navet nécessitent généralement un passage de bineuse entre les rangs et un désherbage manuel sur le rang un mois après implantation.
La qualité du désherbage thermique dépend du stade auquel les adventices sont détruites : le plus tôt est le mieux. Si la levée est hétérogène, il est intéressant de faire deux, voire trois passages. Elle dépend aussi des accessoires adaptés au tracteur. Ainsi une lame devant les brûleurs servira à déterrer les plateaux de tallage des céréales et donc de les brûler pour qu’elles ne repartent pas. A l’arrière des brûleurs, le rouleau permet de bien régler la hauteur de l’outil et de réappuyer le sol pour la culture à venir. Jean-Emmanuel Pelletier, sans désherbeur thermique, ne serait plus agriculteur.
Pour avoir plus d’informations, contacter Caroline Bouvier d’Yvoire, conseillère maraîchage bio des Agribios 13 et 84, Ingénieur Réseau écophyto Dephy (conseilmaraichage13-84@bioprovence. org).