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Le bupreste du poirier

La larve du bupreste du poirier peut causer la mort de jeunes poiriers en forant une galerie dans leurs troncs.

Le bupreste ou agrile du poirier (Agrilus sinuatus) est un ravageur en pleine recrudescence en Europe. C’est un coléoptère dont les larves sont xylophages et qui peuvent conduire à la mort des jeunes arbres. Elles forent les branches et le tronc de galeries spiralées de plus en plus profondes et larges. Ces sillons coupent les vaisseaux transporteurs de sève. Il est très difficile de repérer les symptômes au début du cycle de la larve. Lorsque celle-ci a progressé dans le bois, un bourrelet suivi d’un fendillement de l’écorce se forme au niveau de la galerie. L’arrêt de la circulation de la sève entraîne la formation de crevasses et le dessèchement du bois. Les organes qui ne sont plus alimentés par la sève dépérissent. A la fin de son cycle, la larve réalise une loge de nymphose. Lorsque les températures sont suffisamment chaudes, l’adulte émerge en formant un orifice en demi-lune d’environ 0,5 cm de diamètre. Les adultes apparaissent en juin. La ponte a lieu immédiatement après l’accouplement. Les oeufs sont déposés dans les anfractuosités des écorces. Environ deux à trois semaines après la ponte, la larve éclot et pénètre sous l’écorce de l’arbre pour rejoindre l’aubier où elle restera entre 6 mois et 2 ans. L’hibernation a lieu au stade larvaire dans les galeries. La nymphose s’effectue en avril-mai, à l’extrémité de la galerie.

Moyens de lutte

  • PROPHYLAXIE

    Différentes méthodes physiques et prophylactiques peuvent être envisagées pour limiter l’impact du bupreste. La récolte et la destruction des branches infestées et l’abattage des arbres dépérissants peuvent permettre de limiter la progression du bupreste en empêchant une partie des larves d’arriver à maturité. Cette méthode suppose de pouvoir repérer les signes de la présence des larves. La destruction systématique ou l’enlèvement du bois abattu récemment, par exemple le bois de taille, peut éviter la colonisation de nouveaux arbres. Le choix de variétés dans l’environnement du verger qui ne sont pas des hôtes potentiels du bupreste est à favoriser.

  • CONDUITE

    Le rabattage des arbres à la plantation a été testé par le Groupe de recherche en agriculture biologique (Grab). Pendant les trois années d’essai, les arbres rabattus ont toujours été épargnés par les attaques de bupreste. L’hypothèse est que ces arbres sont plus vigoureux au bout d’une année et qu’ils seraient moins « appétents » pour le bupreste.

    • BARRIÈRES PHYSIQUES

      La mise en place de filet anti-insecte avec un maillage de 4 x 4 sur jeune plantation a permis pendant trois ans dans une expérimentation du Grab de limiter les dégâts par rapport à des arbres témoins. Le traitement à l’argile calcinée à 50 kg/ha ne permet pas de limiter les attaques de ce ravageur.

    • PROTECTION CHIMIQUE

      Actuellement, aucune substance active n’est homologuée contre le bupreste du poirier. Des traitements sur le stade adulte constituent un axe de lutte mais il reste peu satisfaisant du fait de leur longue période de présence.

      Sources Fredon Nord-Pas-de-Calais

Son hôte principal est le poirier (Pyrus communis), cependant, il peut se développer sur d’autres espèces telles que l’aubépine, le sorbier, le néflier et le cognassier.

Lalarve est de couleur blanche à jaunâtre et mesure de 20 à 25 mm. Elle possède une petite tête enfoncée dans un thorax très développé alors que le reste du corps est plus fin et aplati.

Le développement de la larve s’opère sur la face la plus ensoleillée de l’arbre dans une grande majorité des cas.

Les orifices de sortie des buprestes adultes sont potentiellement des « portes d’entrée » pour d’autres insectes ou maladies tels que les scolytes et le chancre bactérien.

Actifs dès leur sortie, les adultes se déplacent d’arbre en arbre grâce à leurs ailes, ce qui leur permet une dissémination importante dans le verger.

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