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Medfel - Italie
« L’Afrique du Nord et le Moyen-Orient vont devenir stratégiques »

Directeur du consortium italien VOG, Gerhard Dichgans explique le fort développement à l’export de la pomme italienne sur les marchés du bassin méditerranéen et sur le succès de leur présence sur le marché espagnol.

Fld : Quels sont les marchés que vous avez développés depuis dix ans et quelles sont vos perspectives de progression pour les prochaines années ?
Gerhard Dichgans :
Notre Consortium distribue ses pommes dans trente pays. Nos principaux marchés, en dehors de l’Italie, sont l’Allemagne, le Royaume-Uni, les pays scandinaves et ceux du bassin méditerranéen. Parmi ces derniers il y a l’Espagne. Nous y sommes présents depuis 2007 avec notre marque Marlene et nous y commercialisons plus de 30 000 t de pommes par an. Les pays du bassin méditerranéen sont un de nos principaux marchés et représentent en tout plus de 10 % de notre volume de ventes. Avec nos marques Marlene et Südtirol, nous sommes présents non seulement en Espagne et au Portugal mais aussi en Grèce, à Malte, à Chypre et dans de nombreux pays du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord. Dans un proche avenir, nous nous intéresserons davangage à ces deux dernières régions. Ces zones à fort potentiel vont devenir stratégiques et nous y avons réalisé en 2011 un fort pourcentage de nos ventes.

Fld : Comment faire valoir l’origine territoriale de vos pommes sur d’autres marchés que ceux italiens ?
G. D. :
L’origine géographique joue un rôle essentiel pour rassurer le consommateur sur la qualité et les standards de production. Depuis juillet 2005, onze variétés de pommes de notre Consortium sur seize ont obtenu la dénomination IGP – le label européen d’Indication Géographique Protégée. C’est aussi le cas des fruits que nous commercialisons sous les marques Südtirol/Alto Adige et Marlene. L’étiquette de garantie apposée sur chaque pomme symbolise les notions de qualité, de naturel et de sécurité que les consommateurs associent désormais à notre production. Actuellement, et de plus en plus, celui qui achète souhaite savoir d’où proviennent les aliments qui arrivent dans son assiette. Plus cette origine est certifiée, plus grande est la confiance du consommateur. Pour soutenir les ventes, nous programmons chaque année des campagnes de marketing et de communication destinées à faire connaître les valeurs qui sous-tendent notre démarche commerciale.

Fld : La Pomme du Sud-Tyrol est fortement présente à l’export sur les marchés européens. Quelle est la politique de VOG pour mettre en avant la pomme italienne sur les marchés extérieurs ?
G. D. :
Le mot d’ordre de notre Consortium est “Près des pommes, proches des clients”. Il résume bien la stratégie que nous avons choisie pour la promotion de notre production à l’étranger et en Italie. Nous tenons avant tout à offrir des fruits de qualité et d’origine garantie : ils viennent de nos vallées, au pied des Alpes italiennes. Dans les années soixante-dix, le Consortium VOG, les administrations et les institutions locales ont pris conscience de la nécessité de marquer nos produits avec une vignette pour en garantir la qualité et l’origine. En 1976, nous avons créé la marque Südtirol réservée aux fruits de catégorie Extra et I. Par la suite, est venue s’y ajouter l’image de la coccinelle qui signale toujours l’utilisation exclusive des méthodes de culture intégrée et le respect du cahier des charges pour les fruits et légumes du Haut-Adige (AGRIOS). Dernière étape de ce parcours, la reconnaissance européenne de la spécificité des pommes du Haut-Adige, avec l’obtention en 2006 de la dénomination Mela Alto Adige IGP/Südtiroler Apfel g.g.A., qui encadre désormais la marque et indique au consommateur l’origine certifiée des fruits.

Fld : Quel est votre message en matière de respect de l’environnement ?
G. D. :
De nombreuses solutions sont développées par VOG pour diminuer l’impact de la production sur l’environnement. Dans les vergers, la culture est conduite selon les principes de la production intégrée. Tout est fait pour réduire le plus possible ses conséquences sur l’environnement et garantir le respect des équilibres naturels et des écosystèmes. Ces dernières années, nous avons mené un grand projet pour la production d’énergie renouvelable. Sur la quasi-totalité des toits de nos coopératives de f&l (quinze sur dix-sept), nous avons installé 147 000 m2 de panneaux solaires qui représentent une capacité de production annuelle de plus de 15 millions de kilowatt-heure. L’énergie solaire nous permet ainsi de réduire de 8 200 t nos émissions de CO2 dans l’atmosphère.

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