La Réunion : une punaise épinglée aux Trophées de l’Innovation
Des scientifiques et producteurs ont identifié une punaise endémique qui protège les cultures sous abris. Ils ont été récompensés aux Trophées de l’Innovation agricole, organisés à La Réunion.
Des scientifiques et producteurs ont identifié une punaise endémique qui protège les cultures sous abris. Ils ont été récompensés aux Trophées de l’Innovation agricole, organisés à La Réunion.
Casse-tête pour les producteurs de cultures sous abris à La Réunion face à l’aleurode. Ils n’avaient pas à leur disposition l’équivalent de la punaise prédatrice, Macrolophus pigmaeus, présente en métropole. C’est maintenant du passé puisque plusieurs partenaires (Armeflhor, Cirad, Sca, Vivea, FDGDON) ont trouvé la parade. Ils ont identifié une punaise indigène à l’Ile Bourbon, Nesidiocoris volucer, jamais étudiée auparavant. Durant trois ans de travaux, le projet a consisté à développer des méthodes d’utilisation et d’élevage du prédateur de l’aleurode. Le transfert auprès des producteurs est en cours, tout comme une production de masse de la punaise. Cette trouvaille a valu aux différents partenaires le coup de cœur du jury des derniers Trophées de l’innovation agricole, organisés par l’Armflhor, pour leur première édition. Ces distinctions permettent de valoriser trois catégories d’acteurs de La Réunion : ceux de la production, de l’expérimentation et de la recherche.
Déchets verts de la filière coco
Le jury a aussi récompensé un couteau à lame chauffante présenté par l’Armeflhor, pour la culture de tomate sous serre. Cet outil est composé d’une lame fixée sur un brûleur à gaz intégré. Il coupe net et la lame se stérilise instantanément, et évite les contaminations de plant à plant.
Un autre projet a été gratifié du coup de cœur du jury : la valorisation des déchets verts issus de la filière coco par la Régie naturelle nationale de l’Etang Saint-Paul. Regroupant plusieurs acteurs, cette initiative visait à valoriser les 1000 m3 de déchets de coco abandonnés en décharge sauvage le long de la réserve. La Régie a installé un point de collecte et s’est mise à broyer « cette nouvelle récolte ». Le broyat est ensuite réutilisé pour le paillage dans les exploitations de la réserve.