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La prune, bientôt le 5e fruit Vergers Ecoresponsables ?

A Medfel, l’AOPn Prune a présenté ses nouveaux engagements : changement de gouvernance, nouvelles missions, évolution de sa charte PFI. Elle a aussi précisé ses attentes : la prune a besoin de visibilité et de mise en avant et elle a besoin de prix rémunérateurs à la hauteur des efforts faits en production.

L'AOPn Prune change sa gouvernance pour répondre à ses nouvelles missions.
© NoName 13 de PIxabay

La prune fait face à des contraintes grandissantes. Aujourd’hui planter un verger de prunes demande un effort financier (80 000 €/ha, +50 %). A cela s’ajoutent des coûts de production en forte hausse (+30 % sur les trois dernières années). « On a donc besoin d’un engagement réciproque avec l’aval pour que chaque année le prix puisse nous rémunérer », appelle de ses vœux le producteur Jérôme Capel à l’occasion de la conférence d’anticipation de la récolte française de prunes de table à Medfel 2024.

« En 2021 puis en 2022 il y a eu très peu de production à cause du gel, la prune a souffert et malgré tout des efforts de production sont faits en verger, notamment du remplacement variétal vers des variétés plus gustatives, et ce sont de jeunes producteurs qui le font. Il faut donc continuer à attirer les jeunes », témoigne celui qui a rejoint Joël Boyer à la présidence de l’AOPn Prune. 

 

Changement de gouvernance et nouvelles missions à l’AOPn Prune

Jérôme Capel, arboriculteur sur 60 ha de vergers dans le Tarn-et-Garonne, à Cazes-Mondenard, est en effet devenu coprésident de l’AOPn Prune, suite à un changement de gouvernance à l’AOPn.

Si l’AOPn s’est restructurée ,c'est pour assurer au mieux ses nouvelles missions : 

  • améliorer la mise en avant de l’offre française ; 
  • mieux suivre le marché ; 
  • et mieux fédérer et éclairer les adhérents. 

« Présente de juillet à octobre, la prune est principalement achetée par impulsion, elle a donc besoin de visibilité et de mise en valeur par la grande distribution, explique Joël Boyer, coprésident de l’AOPn Prune. La prune a aussi besoin de prix à la hauteur des efforts des producteurs : loi Agec, cahiers des charges, modernisation obligatoires, changement climatique, amélioration de l’engagement gustatif et de notre charte PFI… »

« La prune a besoin de prix à la hauteur des efforts en production » - Joël Boyer, coprésident de l’AOPn Prune.

 

Evolution de la charte PFI vers l’intégration à la démarche Vergers Ecoresponsables

La grande nouveauté pour 2024, c’est aussi l’évolution de la charte PFI Prune (production fruitière intégrée). Au programme donc : toujours plus de protection des pollinisateurs et de la biodiversité, irrigation de précision et gestion encore plus économe des intrants, infrastructures écologiques en vergers, confusion sexuelle, gestion environnementale de la fin de vie des vergers

Les engagements de la charte  PFI : Respect de la biodiversité; Gestion économe des ressources ; Contrôle externe indépendant ; Traçabilité ; Agriculture raisonnée ; Fruits récoltés à la main.

Evolution logique de cette charte PFI dans laquelle la filière est engagée depuis des années, l’AOPn Prune a demandé officiellement à l’ANPP (association nationale pommes poires) à rejoindre la démarche Vergers Ecoresponsables. « 2024 sera une année de test, et en 2025 la prune sera Vergers Ecoresponsables, aux côtés de la pomme, la poire, les pêches nectarines et l’abricot », se réjouit Joël Boyer.

Lire aussi : Pour le melon, dénomination Charentais, médiation amont/aval et démarche Ecoresponsable : l’agenda chargé de l’AIM

« 2024 sera une année de test, et en 2025 la prune sera Vergers Ecoresponsables, aux côtés de la pomme, la poire, les pêches nectarines et l’abricot  » - Joël Boyer

 

Que représente l’AOPn Prune en chiffres clés ? 

Reconnue par les pouvoirs publics en 2010, l’AOPn Prune regroupe 28 adhérents : 12 organisations de producteurs, 6 expéditeurs (« mais bientôt d’autres vont nous rejoindre » selon André Graglia le directeur), et 10 indépendants. Cela représente 230 producteurs de prune qui fournissent, en année normal, 28 000 à 30 000 tonnes de prunes pour le frais, soit une représentativité de l’AOPn de 50 à 55 % du marché national. Les producteurs de l’AOPn se trouvent majoritairement (80 %) dans le Sud-Ouest avec des variétés telles que la Reine-Claude, les variétés américano-japonaises et les européennes ; dans le Sud-Est (5%) avec des variétés européennes et la Reine-Claude ; et dans le Grand Est (15 %) avec la mirabelle et la quetsche

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