Transport
La ligne maritime pour les f&l Almería-Sète dès la campagne 2019-2020 ?
Le transport des fruits et légumes au départ d’Almería vers l’Europe pourrait très prochainement passer par une voie maritime Almería-Sète.
Le transport des fruits et légumes au départ d’Almería vers l’Europe pourrait très prochainement passer par une voie maritime Almería-Sète.
L’association des groupements de producteurs de fruits et légumes d’Andalousie et de Murcie (Aproa) avait déjà évoqué le sujet lors de son assemblée générale (cf. FLD Hebdo du 4 juillet). Le port d’Almería affirme quant à lui être bien décidé à ce que cette ligne maritime Almería-Sète soit opérationnelle pour la campagne 2019-2020. Multipliant les réunions avec les parties prenantes espagnoles, il a même fait part du projet à la presse espagnole, à travers un communiqué, le 24 juillet.
La ligne Almería-Sète entre dans le cadre d’un projet baptisé FFVL (pour Fresh Fruit and Vegetables Logistics ou Logistique des fruits et légumes frais) qui vise à lancer un service de transport intermodal pour l’acheminement de fruits et légumes du sud-est espagnol vers l’Europe ( (France, Allemagne, Italie, Suisse, Autriche, Royaume-Uni, Pologne, République tchèque, Suède, Norvège, Finlande…).
Le projet FFVL prévoit qu’une partie de l’itinéraire, actuellement effectué par route, se fasse par voie maritime. Les légumes espagnols (tomates, poivrons, concombres, aubergines, courgettes, melons, pastèques…) transiteront sur un navire de Ro-Ro d'une capacité de 100 semi-remorques frigorifiques. Il y aura deux liaisons par semaine, avec un « départ les mardis et vendredis, à livrer à destination finale les vendredis et lundis : un temps de transit équivalant à ceux du camion », précise à FLD, José Antonio Cuesta, chef de la division commerciale et de la qualité du Port d’Almería.
Pourquoi Sète ? « Il s’agit de la voie maritime la plus longue possible depuis Almería, parallèlement à l’autoroute A7, avec une distance parcourue de 1 100 km et possibilité de retour », explique José Antonio Cuesta. Ce qui a un double avantage : en plus d’être compétitif, ce mode de transport est plus écologique, et répond ainsi aux exigences actuelles.
Pour le moment, seules des entreprises espagnoles ont pris part aux réunions à Almería, « mais nous sommes en contact avec le port de Sète », précise José Antonio Cuesta, et ces réunions sont ouvertes à tous les opérateurs concernés, notamment la grande distribution européenne. « Nous préparons une réunion avec un grand groupe importateur en Allemagne ». D’autres devraient suivre.
Côté français, au port de Sète, on se dit prêt « maintenant ce sont des discussions entre les exportateurs, les armateurs, les transporteurs. C’est une bonne opportunité pour nous, ça désengorge les routes et ça fait travailler le port », affirme Arnaud Rieutort, directeur commercial du Port de Sète.
La ligne Almería-Sète entre dans le cadre d’un projet baptisé Fresh Fruit and Vegetables Logistics.