Marché
La banane se porte bien… grâce au bio
L’AIB a présenté les derniers chiffres de marché et précisé ses actions à venir lors d’une conférence le 18 juin.
Bonne nouvelle selon l’interprofession de la banane : le marché français a bondi de 10 % en 2018 (+14 % sur cinq ans) à 643 330 t. « On voit un très fort développement ces deux dernières années, essentiellement dû à la segmentation par le développement durable et la valeur ajoutée : le bio, l’équitable, la banane francité, la vente au doigt, etc., ont fait venir de nouveaux consommateurs, analyse Gautier Fischel, président de l’AIB. Il y a un vrai volontarisme de la filière : distributeurs qui mettent ces bananes en avant, producteurs qui investissent dans les champs et intermédiaires qui bouleversent leur façon de travailler ».
La banane équitable représente 10 % du marché (+26 % sur un an). Mais c’est surtout la banane bio qui a explosé ces dernières années et représente désormais 100 000 t soit 16 % de PDM (alors que le bio sur l’ensemble des fruits et légumes ne représente que 8 %). Son taux de pénétration gagne 5,2 points à 38,8 % de ménages acheteurs. La banane conventionnelle bénéficie toutefois toujours d’un cœur de clientèle solide (85,6 %).
Alors que les prix de la conventionnelle restent stables, autour de 1,57 €/kg, la banane bio se vend désormais à une moyenne de 2,07 € (2,40 € il y a quatre ans). « L’AIB surveille la politique tarifaire de la grande distribution pour que le bio ne devienne pas un produit d’appel », précise Xavier Martin, représentant des producteurs Assoban. La GMS représente 70 % des volumes vendus en bananes.
Dans ce contexte, « il faut continuer la revalorisation de notre produit pour redonner de la compétitivité à nos filières », revendique Gautier Fischel. L’AIB poursuit donc son travail de sensibilisation auprès des prescripteurs de santé et du grand public (2e édition de Bananamania prévue en novembre).
L’observatoire des marchés mis en place avec le Cirad a permis de finaliser un indicateur de marché qui va être notifié auprès des autorités communautaires. Un séminaire entreprises sera organisé autour de la valorisation.
Enfin, en lien avec le Cirad et l’Irstea, l’AIB a engagé un projet de recherche pour améliorer la qualité tout en limitant le plastique, le gaspillage et les pertes à tous les stades de la filière.
Le bio représente désormais 16 % du marché de la banane alors que le bio des f&l ne représente que 8 %.