Industrie
Inquiétudes dans le secteur de la transformation
A l’occasion de la dernière AG d’Expandis, Eric Béguin, président, s’est montré inquiet sur l’évolution des volumes de pommes de terre transformées en France depuis plusieurs campagnes (cf. Fld n° 495 du 6 décembre 2005). La remarque interpellait les administrations, les élus, les organisations professionnelles et interprofessionnelles.
Pour le président d’Expandis, il est urgent “d’approfondir cette question et de réfléchir aux moyens d’inverser la tendance”. “C’est urgent. Pendant que des usines françaises vont mal ou prévoient des plans de restructuration, les usines du Benelux se développent en parallèle… C’est toute la place de la France dans l’Europe de la pomme de terre transformée qui est en jeu”, a ajouté Eric Béguin.
Les professionnels s’interrogent sur l’après-contingent fécules 2006/ 2007. “Sera-t-il reconduit et pour quels volumes ?”. Des usines comme Vic-sur-Aisne, l’usine Roquette de Vecquemont (avec un projet de délocalisation), le groupe Avebe d’Haussimont qui prévoit la fermeture de ses activités pour 2006/2007 et qui contractualisait 6 500 ha… autant d’incertitudes qui pèsent sur le devenir des surfaces cultivées en pommes de terre dans le bassin picard.
C’est sans compter sur le sombre tableau dressé lors de cette assemblée. Il y a eu la fermeture de Flodor ces derniers mois, le nouveau plan social décidé chez Vico qui veut se recentrer sur la production de chips en fermant les ateliers “flocons et croûtons”. L’entreprise Vico, qui transformait 100 000 t de tubercules en 1990, n’en transforme plus que 7 500 t aujourd’hui.
Sans compter les difficultés que rencontre McCain pour saturer ses lignes de production de Matougues dans la Marne.
“Pendant ce temps-là, l’industrie belge de la transformation de pommes de terre double sa capacité de transformation en l’espace de dix ans”, fait remarquer Eric Béguin.